Rechercher un bien immobilier
Alors que l’on observe les premières baisses des prix pour les biens immobiliers à la vente, le marché de la location voit lui ses prix stagner voire augmenter. Comment comprendre cette tendance inverse ? Explications.
Désormais, voir le prix de logements mis en vente diminuer est une norme. Après des années de hausse, le marché immobilier transactionnel connait enfin une accalmie qui devrait ravir les futurs acquéreurs. Mais dans le même temps le montant des loyers continue de progresser, notamment dans les grandes villes. Ainsi à Paris, le loyer moyen est passé de 900 € en 2022 à 950 € en 2023. A Marseille et Lille, les loyers ont augmenté respectivement de 12% et 10%. L’explication réside simplement dans le fonctionnement de la loi de l’offre et de la demande. Le nombre de personnes en recherche augmente continuellement en France. Le nombre croissant de divorce jouant un rôle important. La demande immobilière progresse alors que le parc immobilier peine à suivre le rythme. La construction de logements neufs est aujourd’hui freinée, résultat, l’offre n’est pas suffisante.
Le marché du crédit immobilier enregistre depuis 1 an, une hausse continue des taux d’intérêts qui gravitent actuellement autour des 3% au moins. Emprunter coûte plus cher aujourd’hui, ce qui en période où le pouvoir d’achat des Français est déjà impacté, limite considérablement l’accès à un crédit immobilier.
Outre des taux qui augmentent, les conditions d’octroi d’un prêt immobilier sont aujourd’hui strictes. Les banques respectent en effet les conditions du HCSF qui limitent l’endettement à 35% et qui interdisent de prêter sur plus de 25 ans. Or les crédits sont aujourd’hui plus chers et allonger la durée de prêt permet d’alléger ses mensualités.
Une impossibilité à acheter sa résidence principale signifie par conséquent plus de ménages locataires. Et c’est là que la loi de l’offre et la demande entre en jeu. Plus de demande de biens en location engendre inévitablement une hausse des loyers.
La seconde explication à cette tendance inverse des prix est liée à l’entrée en vigueur de la loi Climat. Cette mesure qui a pour objectif de réduire le nombre de passoire thermique précise que les logements dont le DPE est classé F ou G seront progressivement interdits à la location. Les travaux de rénovation énergétique étant couteux, de nombreux propriétaires bailleurs font le choix de vendre leur investissement locatif plutôt que de financer leurs travaux. Conséquence indirecte de la loi Climat, ce sont donc autant de logements en moins sur le marché de la location. Une offre qui se raréfie, signifie une hausse des prix.