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Comment s’est porté le marché de l’immobilier neuf en France l’année dernière et au premier trimestre de l’année 2021 ? La Fédération des promoteurs immobiliers a livré son bilan. Voici le détail.
Sans surprise, l’année 2020 n’a pas été celle attendue par tous les professionnels de l’immobilier neuf, évidemment impactés par la crise du Covid-19. Dans les faits, on enregistre une diminution des volumes de ventes de biens neufs de près de 25% par rapport à 2019.
Mais bonne nouvelle, le premier trimestre 2021 livre une tendance inverse avec un dynamisme retrouvé. Ainsi, sur cette période, ce sont plus de 33 633 réservations de logements neufs qui ont été effectuées, soit une progression de 12,8% par rapport au 1er trimestre 2020. Malgré tout ce chiffre encourageant est à manier avec vigilance car sur le premier trimestre 2020, les ventes dans le neuf ont été extrêmement faibles. A titre de comparaison, elles étaient 30% en dessous de celles de 2019 sur la même période.
Et si l’on compare les ventes du premier trimestre 2021 avec celles des années précédentes, les chiffres restent inférieurs : 38 012 réservations en 2017, 36 662 en 2018 et 38 744 en 2019. Alors oui le marché retrouve une certaine croissance par rapport à l’année dernière mais il y a encore un long chemin pour retrouver les volumes d’avant 2020.
La principale difficulté qui explique ces chiffres moribonds ne réside pas dans un souci de demande de la part des clients mais un volume d’offre trop peu élevé. Les promoteurs immobiliers éprouvent des difficultés à produire des logements neufs car les délais d’obtention des permis de construire sont aujourd’hui extrêmement longs.
Signe de cette difficulté à produire, le nombre de mises en vente reste quasiment identique à celui du premier trimestre 2020 : + 0,9% seulement. Avec une offre commerciale de 80 000 logements, le marché enregistre son niveau le plus bas depuis près de dix ans.
Malgré tout, on remarque que la mise en vente de logements intermédiaires au 1er trimestre dont les loyers sont réglementés et plus bas que ceux du marché, est en progression par rapport à la même période de 2020 : +6%. Au total, la part des logements intermédiaires représente près d’1/4 des mises en vente totales sur le 1er trimestre 2021. En Ile de France, cette part de logements intermédiaires est encore plus forte : 30% de la production de logements neufs.
La crise du Covid-19 a permis à ce marché des logements intermédiaires de se démocratiser. Les moyens alloués à la construction de ce type de logements sont en hausse et les institutionnels parviennent à acheter de forts volumes à des prix plutôt attractifs.
Enfin, la FPI précise dans son rapport que les ventes en bloc, qui concernent l’achat d’un immeuble entier ou d’un programme immobilier entier par un seul acquéreur, atteignent un volume de 5 742 unités. Il s’agit d’un chiffre sensiblement identique à celui du premier trimestre 2020