Rechercher un bien immobilier
Le marché immobilier, actuellement impacté par un accès au crédit immobilier plus que compliqué, connait un ralentissement. Dans le même temps, les prix stagnent ou commencent à baisser. Faut-il craindre un krach du marché immobilier ou s’agit-il simplement d’une fluctuation classique ?
Déjà observée dans certaines grandes villes françaises en octobre, la baisse des prix se confirme en décembre. Principale explication, l’inflation qui sévit actuellement et qui fragilise le budget des futurs acquéreurs. Moins de demande immobilière signifie donc une baisse des prix. De plus, dans ce contexte inflationniste, la BCE relève ses taux ce qui a pour conséquence une augmentation des taux d’intérêts appliqués par les banques et donc un alourdissement du coût d’un crédit immobilier. Les ménages éprouvent alors plus de difficultés pour accéder à un emprunt et la demande diminue également.
Commençons déjà par définir ce qu’est une bulle immobilière. Il s’agit d’une situation au sein de laquelle, les prix des logements enregistrent une hausse rapide sans que le budget des acquéreurs ne suive le même rythme. Une bulle immobilière est un phénomène spéculatif dans lequel le marché est surévalué.
Or aujourd’hui, ce n’est absolument pas le cas en France notamment à Paris, contrairement à d’autres grandes villes mondiales comme Toronto et Tokyo.
De plus, malgré des taux immobiliers qui ont plus que doublé en seulement 1 an, la France enregistre des taux d’intérêts relativement bas par rapport à d’autres pays. En Angleterre, les taux atteignent plus de 6% en cette fin d’année tout comme aux Etats-Unis où le taux sur un crédit hypothécaire de 30 ans s’élève à 6,8% !
Or, posséder des taux bas attenue considérablement le risque d’une bulle immobilière. Le marché Français semble préservé d’un potentiel krach du marché. Il s’agit plus naturellement d’une correction du marché avec une loi de l’offre et de la demande qui tend à s’équilibrer, après des années où la demande a été extrêmement forte. Mais cette année 2022, plombée par l’inflation et la hausse des taux laisse des traces sur le pouvoir d’achat des ménages qui retardent ou stoppent leur projet immobilier.
Si la demande baisse actuellement et permet un ralentissement des prix, le nombre de biens immobiliers en vente sur le marché diminue lui aussi. Les coûts de construction explosent depuis plusieurs mois et les délais d’obtention d’un permis de construire sont toujours aussi longs. Conséquence, la construction de nouveaux logements est largement ralentie. Moins de biens immobiliers sont donc mis en vente sur le marché. Une offre de logements moins conséquente signifie une potentielle tendance haussière des prix.
Malgré tout, le marché immobilier français ne se trouve pas dans une situation de bulle. Il s’agit principalement d’une conjoncture moins favorable à l’acquisition qui impacte par conséquent tout le marché immobilier.