Rechercher un bien immobilier
Le Pinel, dispositif d’investissement immobilier permettant une réduction d’impôts, apprécié des Français, va disparaitre fin 2024. Quelles sont les conséquences pour l’investissement locatif et le marché immobilier dans son ensemble ? Eléments de réponses.
La création du PINEL par le gouvernement a pour objectif d’inciter les particuliers à investir dans l’immobilier afin de mettre le bien acheté en location.
Concrètement, les propriétaires qui achètent un bien en PINEL doivent le mettre en location pendant au mois 6 ans tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt. De son côté, le locataire profite d’un loyer plus faible que celui du marché.
Il n’est toutefois pas possible d’investir dans n’importe quel bien immobilier. Pour bénéficier du PINEL, il est nécessaire d’acheter un logement dans une zone tendue (A et B1). De plus, le bien doit faire partie d’un ensemble d’habitations, comme un immeuble collectif. Vous l’aurez compris, les logements individuels ne sont pas éligibles au PINEL. Exception faite pour les permis de construire ayant été déposés avant le 1er janvier 2021.
L’attractivité du PINEL réside évidemment dans la réduction d’impôt permise par cet investissement. Ainsi, selon la durée de mise en location du bien (6, 9 ou 12 ans), il était possible jusqu’en 2022 de bénéficier d’une réduction d’impôt de 12 %, 18 % et 21 % du montant de l'acquisition. En 2023, la réduction d’impôts est passée à 10,5%. 15% et 17%.
Même si aujourd’hui, ce sont 300 000 ménages qui bénéficient du PINEL, la cour des comptes estime que le dispositif reste bien trop couteux (1,5 milliard d’euros) et les effets sur le secteur du bâtiment trop légers.
Autre aspect négatif observé avec le PINEL, les ménages qui ont réalisé ce type d’investissement sont relativement aisés. Or initialement, le dispositif était destiné aux ménages aux revenus moyens et avait pour but de leur permettre d’investir dans l’immobilier tout en limitant le coût grâce à la réduction d’impôt.
Peu rentable, pas suffisamment efficace et mal ciblé : voici les principaux arguments qui ont fini par convaincre le gouvernement de mettre fin au PINEL. Dans sa volonté de relancer la construction de logements neufs, le gouvernement cherche à faire des économies et réorienter sa stratégie. Fini donc le PINEL.
Evidemment, tous les propriétaires qui ont souscrit au PINEL avant son échéance pourront continuer de bénéficier du dispositif pendant toute la durée de la mise en location de leur bien. La seule condition à respecter pour profiter des avantages fiscaux est de fixer un loyer qui soit 15% moins élevé que les prix moyens du marché.
Il est également encore possible de souscrire un nouveau projet PINEL, ce dernier prenant fin en décembre 2024.
Mais quelles sont les autres solutions que le PINEL pour investir dans l’immobilier ?
Au sein du paysage financier français, un éventail de dispositifs d'investissement immobilier se présente comme des opportunités attractives pour les investisseurs souhaitant tirer profit du marché immobilier tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. Parmi ces dispositifs, plusieurs méritent une attention particulière.
Tout d'abord, le "Super Pinel", également connu sous le nom de Pinel +, se positionne comme une évolution prometteuse du dispositif Pinel classique. Cette variation permet aux investisseurs de conserver les avantages fiscaux bien connus du Pinel tout en introduisant de nouvelles dimensions à l'investissement immobilier. En encourageant la construction ou l'acquisition de biens immobiliers dans des zones spécifiques, le "Super Pinel" vise à dynamiser le marché de l'immobilier locatif en offrant des incitations fiscales attractives.
La location meublée non professionnelle (LMNP) offre une alternative intéressante aux investisseurs en quête de diversification. Ce dispositif permet de louer des biens meublés, générant ainsi des revenus locatifs plus élevés. De plus, les investisseurs LMNP peuvent bénéficier d'avantages fiscaux, notamment en amortissant le coût d'acquisition du bien et en déduisant certaines charges liées à la location.
Il constitue une autre approche novatrice en encourageant les investisseurs à louer leurs biens à des locataires aux revenus modestes, tout en bénéficiant d'avantages fiscaux supplémentaires. Cette initiative vise à résoudre les défis liés à l'accès au logement pour les ménages à faibles revenus, tout en offrant aux investisseurs une stabilité locative et des incitations fiscales favorables.
Axée sur la rénovation urbaine, cette loi encourage la réhabilitation de biens immobiliers anciens situés dans des zones spécifiques. En échange de la rénovation de ces biens, les investisseurs peuvent bénéficier d'avantages fiscaux significatifs, contribuant ainsi à la revitalisation des quartiers et au développement économique local.
Il s'adresse aux passionnés de patrimoine et d'histoire. En favorisant la rénovation de biens immobiliers situés dans des secteurs sauvegardés, ce dispositif offre des réductions d'impôts substantielles. Cette démarche soutient la préservation du patrimoine architectural et culturel de la France tout en offrant des avantages fiscaux attrayants aux investisseurs engagés dans cette mission.
Alors oui le PINEL va progressivement disparaitre mais les options d’investissement immobilier restent nombreuses en France.