Rechercher un bien immobilier
Le nombre de ventes immobilières ne cesse de chuter en 2023, la faute à des conditions d’accès au crédit immobilier difficiles et des taux d’intérêts qui progressent. Les notaires prévoient une baisse des ventes de 14% sur 2023.
Dans leur note de conjoncture, publiée cette semaine, les notaires de France précisent qu’entre mai 2022 et mai 2023, ils ont enregistré 1,029 million de transactions immobilières. Si la barre du million est franchie, ce chiffre reste inférieur à la même période de l’année précédente (1,177 million), soit une diminution de 12%. Le printemps, période habituellement propice à la vente immobilière n’a cette année, pas permis de redynamiser le marché.
L’accès toujours aussi limité au crédit immobilier demeure le principal facteur qui justifie la baisse des ventes. En effet les emprunteurs font aujourd’hui face à des règles strictes en matière d’octroi de crédit immobilier. Il leur faut respecter une durée d’emprunt maximum de 25 ans pour l’acquisition d’un bien ancien et de 27 ans pour une vente en VEFA. Autre critère à respecter et non des moindres : le taux d’endettement de 35% maximum. Au-delà, le prêt est simplement refusé par la banque. Mais comment jongler avec ces critères lorsque les taux augmentent fortement et se rapprochent des 4% ? La perte de pouvoir d’achat immobilier pour les ménages est énorme.
Certains préfèrent alors jouer la prudence et reporter leur projet immobilier pour attendre des conditions d’emprunt plus favorables. Dans ce contexte, les vendeurs de biens immobiliers peinent aujourd’hui à trouver l’acquéreur idéal ou autrement dit, un acquéreur solvable. Conséquence, les ventes diminuent.
La tendance observée sur le premier semestre devrait se prolonger tout l’année. En effet, les mesures gouvernementales jugées insiffusantes par l’écosystème immobilier ne devraient pas favoriser une reprise du marché d’ici les prochains mois.
Forts de ce constat, les notaires prévoient une baisse de 14% des transactions immobilières pour 2023. Leur nombre se situerait sous le million (950 000 ventes).
Si ce chiffre parait bien loin des niveaux enregistrés post covid, où la demande immobilière a explosé, il n’en demeure pas moins relativement conséquent. Cette estimation des ventes se situerait ainsi au niveau de 2018, jugé comme standard.