Rechercher un bien immobilier
Le coronavirus a eu de nombreux impacts sur la vie et les projets des Français dont l’immobilier. Après une forte hausse du nombre de transaction en 2021, à la suite de la fin des confinements, le marché de l’immobilier connait en 2022 un revirement de situation. Augmentation du coût de l’énergie, accès au crédit immobilier de plus en plus difficile en raison de l’inflation et de la montée des taux… les futurs acquéreurs peuvent vite se sentir découragés. Cependant, il semble que ces différentes tendances annoncent un changement positif pour les acheteurs : après un marché de l’immobilier vendeur, les acheteurs semblent reprendre du pouvoir. On vous explique tout.
Par quoi expliquer ce changement ?
Ce changement de tendance s’explique par un principe économique simple : l’offre et la demande. L’offre et la demande s’impactent mutuellement. Ainsi lorsque la demande explose et devient supérieure à l’offre, les prix vont augmenter et inversement. C’est exactement ce qu’il se passe sur le marché de l’immobilier : le nombre de biens immobiliers à la vente augmente tandis que la recherche de nouveaux biens diminue. Le rapport entre l’offre et la demande semble donc s’inverser, ainsi ce sont les acheteurs, à la recherche d’un bien, qui se retrouvent en position de force face aux vendeurs qui n’arrivent pas à vendre leur bien en raison de la faible demande.
Vers une baisse des prix ?
Cette inversion du marché ne concerne pas uniquement la France. Dans la zone Euro, c’est l’ensemble des marchés qui semble devenir acheteur. Seul l’Europe du Sud semble naviguer à contre-courant avec un marché toujours tendu et des prix qui augmentent. Après plusieurs années de hausse des prix de l’immobilier, qui a bloqué de nombreux locataires souhaitant devenir propriétaire, notamment les primo-accédants, une baisse des prix peut être espérée mais les tensions sur les taux ne jouent pas en la faveur des emprunteurs.
Un marché de l’immobilier en tension
Malgré cette bonne nouvelle pour les acheteurs, un autre problème survient : l’accès au crédit immobilier est actuellement compliqué pour de nombreux emprunteurs. En effet, entre la hausse des coûts de l’énergie, l’inflation, la hausse des taux de crédits et un taux d’usure inadapté, les emprunteurs voient leur dossier de prêt refusé. Pour mieux comprendre, le taux d’usure est un taux calculé trimestriellement par la Banque de France. Celui-ci correspond au taux au-dessus duquel les établissements financiers n’ont pas le droit de prêter. Ce taux limite correspond au TAEG c’est-à-dire au taux prenant en compte le taux du crédit, de l’assurance emprunteur, et des différentes frais (garantie, dossier…). L’ensemble de ces éléments additionnés ne permettent donc plus aux emprunteurs de souscrire leur crédit immobilier puisqu’avec la hausse des taux de crédit ceux-ci dépassent le taux d’usure.
Acheteurs : entre prudence et espoir
Les acheteurs peuvent espérer une éclaircie en 2023 : même si la prudence est de mise, avec des transactions probablement plus longues, les acheteurs ont la main sur la négociation. De plus, les discussions sur le nouveau calcul du taux d’usure pourraient aboutir sur un taux d’usure plus adapté au marché et donc en faveur des emprunteurs. Pour les futurs acquéreurs, il est essentiel de se tourner vers des professionnels de l’immobilier et des courtiers qui sauront les orienter et négocier des taux adaptés à leur situation. En attendant, anticiper son emprunt en réalisant une simulation de crédit immobilier est déjà une étape essentielle pour se lancer dans son projet d’achat immobilier !