Rechercher un bien immobilier
Vous en avez l’habitude désormais, chaque début de mois depuis février, un nouveau taux d’usure est publié par la Banque de France. Et comme depuis 5 mois, le taux d’usure progresse par rapport au mois précédent. Pour rappel, le taux d’usure pour un crédit correspond au TAEG maximum auquel une banque a le droit de prêter. Si le TAEG dépasse le seuil de l’usure, la banque ne peut accorder le prêt immobilier.
Ainsi le taux d’usure pour le mois de juin s’établit à 4,68% pour tous les crédits immobiliers dont la durée est égale à 20 ans et plus. Pour rappel, le taux d’usure du mois de mai sur cette durée de prêt était de 4,52%.
Concernant les autres durées de prêt, on observe là aussi une augmentation puisque le taux d'usure atteint 3,99% pour les crédits immobiliers inférieurs à 10 ans et de 4,45% pour les emprunts compris entre 10 ans et moins de 20 ans.
Initialement, le taux d’usure était fixé tous les trimestres par la Banque de France. Mais la hausse rapide des taux immobiliers depuis 2022 a créé un décalage entre le taux d’usure auquel les banques ont le droit de prêter et la réalité du terrain. Conséquences, les taux effectivement pratiqués dépassaient le taux d’usure ce qui a engendré un nombre de refus de prêts conséquent.
Pour régler cette problématique, la Banque de France a décidé que pendant 6 mois, de février à juillet, le taux d’usure serait fixé tous les mois au lieu de tous les trimestres. L’intérêt est alors de faciliter la corrélation entre le taux d’usure et les taux d’intérêts pratiqués par les banques pour éviter les refus de prêt.
Si la mensualisation du taux d’usure a eu pour but de faciliter quelques peu l’accès à un crédit immobilier, elle n’a pas pour autant réglé tous les problèmes. En effet le taux d’usure s’adapte aux taux appliqués par les banques. Or si le seuil de l’usure progresse tous les mois, cela signifie que les taux immobiliers augmentent aussi. Le coût d’un crédit immobilier pour les ménages français ne cesse de croitre ces derniers mois.
Toutefois, la hausse du taux d’usure entre mai et juin se montre moins importante que pour les mois précédents. Deux lectures sont alors possibles.
- Cela pourrait signifier que la hausse des taux d’intérêts est moins forte qu’au début d’année. Si la hausse des taux est évidemment toujours constatée, on observe un ralentissement.
- Mais cette faible progression du seuil de l’usure entre mai et juin (+0,16 point) pourrait également indiquer autre chose. En effet cette hausse pourrait se montrer trop faible à la vue de la hausse des taux attendue dans les prochains mois. Le risque est donc de voir des dossiers de prêt immobilier refusés car le TAEG dépasse le taux d’usure.
Pour savoir si l’annonce de ce nouveau taux d’usure possède les effets attendus, il sera nécessaire d’attendre quelques semaines.
Quoi qu’il en soit, les débuts de mois sont le meilleur moment pour les ménages ayant un projet immobilier de réaliser leur demande de prêt pour espérer voir leur dossier être accepté par la banque.
