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Depuis le début d’année 2022, les hausses de taux de crédit se sont succédées mais aussi accélérées, le mois de mai ne fait pas exception. Entre les hausses de taux d’intérêt et les recommandations du HSCF devenues lois, l’obtention d’un prêt immobilier, l’accès à un crédit immobilier devient de plus en plus compliqué. Le temps où les taux d’intérêts avoisinaient les 1% est désormais révolu.
Crédit immobilier sur 15 ans : le franchissement de la barre des 1 %
Là où en avril 2022, le taux moyen avait atteint pile la barre des 1%, en mai 2022, il la franchit allègrement et se positionne à 1,12%, soit une hausse de 0,12% en l’espace d’un mois. Pour ce qui est du taux excellent, il n’a pas été épargné par la hausse des taux et atteint 0,93% en mai 2022, soit une hausse de 0,06%.
Crédit immobilier sur 20 ans : pas de répit
Les taux de crédit immobilier pour une durée de 20 ans ont eux aussi connu une forte hausse, pénalisant l’accès à la propriété pour les emprunteurs. Ainsi en mai 2022, le taux moyen s’élève à 1,29% contre 1,16% en avril 2022, soit une hausse de taux de 0,13%.
Le taux excellent quant à lui encaisse une hausse de taux plus modérée puisqu’elle s’établit à 0,05%, lui faisant atteindre 1,05%.
Crédit immobilier sur 25 ans : toujours plus haut
La durée de crédit sur 25 ans n’a pas été épargnée par la hausse des taux de crédit immobilier. En effet, là où en avril 2022, le taux moyen s’élevait à 1,26%, en mai 2022 il atteint les 1,40% soit une hausse de 0,14%, la plus forte enregistrée ce mois-ci.
Le taux excellent quant à lui enregistre aussi une nouvelle hausse mais à nouveau plus modérée et passe de 1,15% le mois dernier à 1,25% en mai 2022.
Que nous réservent les taux d’intérêts pour les mois à venir ?
Les taux d’usure fixés tous les 3 mois par la Banque de France désignent le taux maximum au-delà duquel il est impossible pour une banque d’accorder un prêt. Or, les taux d’usure appliqués à compter du 1er avril 2022 sont en baisse. Cependant, avec la hausse des taux de crédit observée actuellement, il se pourrait que l’on observe un « effet ciseau » qui pénaliserait certains ménages dans leur emprunt immobilier et notamment ceux avec un dossier moins solide et des revenus plus faibles. Ainsi, la combination de ces deux points risque de pénaliser très fortement l’accès au crédit immobilier ce second trimestre.
Par ailleurs, entre le contexte économique avec l’augmentation de l’OAT 10 ans, qui vient de franchir la barre des 1 %, une première en 5 ans et la forte inflation qui sévit actuellement en France mais aussi la guerre en Ukraine impactant le cours du pétrole, le pouvoir d’achat des Français est plus qu’impacté en mai 2022.
La combinaison de tous ces facteurs rend encore plus difficile l’accès à un crédit immobilier pour l’ensemble des emprunteurs, notamment ceux ayant des revenus peu élevés ou peu d’apport personnel. Pour certains ménages, il a été nécessaire de revoir leurs ambitions en termes d’achat et accepter une durée plus longue de crédit ou encore se concentrer sur des biens moins onéreux que prévu.