Rechercher un bien immobilier
Les taux d’intérêts des crédits immobiliers ne cessent de chuter et atteignent des niveaux historiquement bas. Ce sont principalement les emprunts d’une durée supérieure à 20 ans qui connaissent la plus forte baisse. Les jeunes emprunteurs sont donc les plus favorisés par cette baisse des taux.
En ce mois de juillet, le taux moyen pour un crédit immobilier sur 15 ans s’élève à 0,84% contre 0,99% pour une durée de prêt de 20 ans. Et plus surprenant, le taux de crédit immobilier sur 25 ans n’atteint que 1,17%. La hausse des prix de l’immobilier constatée sur une immense majorité du territoire ne favorise pas l’accès à l’achat immobilier des emprunteurs les plus jeunes et aux revenus moins conséquents. Le bas niveau des taux d’intérêt constitue d’une un réel avantage pour ces profils. D’ailleurs, sur cette durée de prêt immobilier, c’est tout simplement le taux moyen le plus bas jamais constaté !
Dans les faits, un prêt immobilier sur 25 ans n’aura jamais été si peux coûteux. Pour vous donner un ordre d’idée, en décembre 2020, le taux moyen d’un crédit immobilier sur 25 ans atteignait 1,33%. Ce sont donc 0,16 point en mois en l’espace de seulement 7 mois. Pour les crédits sur 20 ans, la baisse entre décembre 2020 (1,12%) et juillet 2021 (0,99%) est moins conséquente puisqu’elle atteint 0,13 point.
Les emprunteurs qui choisissent les durées de prêt les plus longues sont donc ceux qui bénéficient le plus de la baisse des taux.
L’attractivité des taux sur les prêts supérieurs à 20 ans fait automatiquement croitre la durée moyenne des crédits immobiliers. Ainsi entre le premier semestre 2021 et le mois de juillet, la moyenne a déjà gagné 3 mois pour atteindre 234 mois cet été. Cela correspond à un crédit immobilier de 19,5 ans. Et là aussi il s’agit d’un record puisque la majorité des crédits accordés sont aujourd’hui supérieurs à 20 ans (près de 56%). En 2016, seulement 30% des crédits octroyés par les banques étaient supérieurs à 20 ans.
Même si la baisse des taux et l’allongement des durées de prêts sont profitables aux ménages français, un risque existe bel et bien. Evidemment, plus la durée de prêt est longue plus les risques de défauts de paiement augmentent. Une vigilance accrue de la capacité d’endettement des ménages est donc de mise aujourd’hui, surtout dans un contexte économique aussi difficile.
Sans surprise, ce sont les emprunteurs primo-accédants qui achètent un bien immobilier pour la première fois qui sont les plus avantagés par la baisse des taux. Difficile pour eux de disposer d’un apport personnel conséquent facilitant l’obtention du prêt. La seule option est alors d’augmenter la durée de prêt pour que le taux d’endettement soit inférieur aux 35% autorisés. Ainsi, aujourd’hui, près de 70% des crédits délivrés aux primo-accédants sont supérieurs à 20 ans.
Pour le moment aucune hausse des taux n’est prévue mais il est peu probable qu’ils se maintiennent à ce niveau aussi bas pendant plusieurs mois. Il est toujours aussi complexe d’anticiper les futurs taux, notamment en raison du contexte sanitaire incertain.
Cet été est donc l’assurance d’emprunter à moindre coût ou de renégocier son crédit en cours