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Contrairement aux deux mois précédents, en mars 2022, les taux de crédit immobilier pour les primo-accédants, ne diminuent plus mais au contraire encaissent une hausse significative. Ainsi, les taux de crédit immobilier sont moins favorables aux emprunteurs ce mois-ci. Mars 2022 signerait-il le début d’une remontée des taux ?
Entre le mois de février et de mars 2022, le taux moyen de crédit immobilier sur 15 ans a connu une forte hausse, passant de 0,75% à 0,94%, soit une hausse de 0,19%.
En ce qui concerne le taux excellent fixe, celui-ci connaît une hausse plus modérée s’élevant à 0,07%. Ainsi, le taux excellent fixe atteint 0,82% en mars 2022.
A cause de la hausse des taux d'intérêts, les emprunts sur 15 ans sont moins favorables aux emprunteurs qu’en février dernier. En effet, malgré le fait qu’une durée d’emprunt sur 15 ans permette de réduire le coût d’un crédit immobilier, entre la hausse des taux de crédit et celle des prix de l’immobilier, les primo-accédants ne possédant que peu d’apport personnel avec des revenus parfois peu conséquents, ont tendance à allonger la durée du crédit afin de diminuer leurs mensualités. En allongeant leurs mensualités, cela leur permet de rester dans la limite des 35% de taux d’endettement.
Bien que plus faible pour une durée de crédit sur 20 ans, la hausse des taux reste non négligeable. En effet, là où en février 2022, le taux moyen s’élevait à 1,00% pile, en mars le taux moyen franchit allègrement cette barre et s’établit à 1,10%, soit une hausse de 0,10%.
Le taux excellent fixe connaît lui aussi une hausse et s’élève à 0,95% contre 0,87% le mois précédent. Il a donc connu une hausse de 0,08%. Sachant que la durée de crédit sur 20 ans est actuellement la durée la plus courante pour un crédit immobilier, cette nouvelle hausse des taux pourrait inciter les primo-accédants à allonger leur durée de crédit.
Les crédits immobiliers sur 25 ans n’ont pas été épargnés par la progression du taux moyen. En effet, là où en février 2022 il s’établissait à 1,15%, ce mois-ci, il s’élève à 1, 27%, accusant ainsi une hausse de 0,12%. En ce qui concerne le taux excellent fixe, là où le mois dernier, il passait sous la barre des 1,10%, il la franchit de nouveau en ce mois de mars pour atteindre 1,12%.
Depuis le début 2022, on remarque une baisse de la production de crédits immobiliers mais aussi des compromis de vente signés. En effet, traditionnellement, le nombre de compromis signés a tendance à doucement se redresser en janvier (environ +3,4% sur un mois) après un repli automnal (-20,2% en octobre et décembre).
Or, l’automne dernier avait déjà enregistré une perte d’activité plus marquée que d’ordinaire avec -29,5% entre octobre et décembre. Cette perte d’activité est due notamment au durcissement de l’accès au crédit qui a bloqué la réalisation de certains projets d’achat.
Ainsi, en janvier dernier, avec les nouvelles normes du HCSF, les ventes ont reculé de 5,7% et se situent alors en retrait de 14, 3% par rapport à janvier 2021.
Malgré une hausse des taux en ce mois de mars 2022, celle-ci reste contenue, en effet, les banques souhaitent attirer à nouveau les emprunteurs à l’aide de taux favorables afin d’atteindre les objectifs ambitieux qui ont été fixés pour cette nouvelle année ; soit aussi bien que 2021, année historique en termes de volume de crédit immobilier.
Les banques devraient ainsi maintenir une stratégie de taux offensive tout en s’accommodant des nouvelles règlementations du HCSF devenues juridiquement contraignantes afin d’atteindre leurs objectifs ambitieux de 2022.