Rechercher un bien immobilier
Si pour certains les vacances sont la priorité de l’été, pour d’autres, concrétiser un projet immobilier sera au cœur de leurs préoccupations. Mais quelles seront les conditions du crédit immobilier pendant l’été, à quoi s’attendre ? Eléments de réponse.
Des taux immobiliers autour de 4% à la fin de l’été
La hausse des taux immobiliers ne prendra pas de pause pendant l’été. Même si cette dernière se montre mois rapide ces derniers temps, les taux d’intérêts pour un crédit immobilier vont progresser durant l’été. Ils pourraient ainsi atteindre la barre de 4% pour des durées de prêt de 20 et 25 ans.
La mensualisation du taux d’usure permet une hausse plus mesurée des taux d’intérêts mais la BCE, qui a annoncé récemment la hausse de ses taux directeurs va nécessairement impliquer une augmentation des taux par les banques. En effet, les taux auxquels les banques emprunteur progressent eux aussi. Pour préserver leurs marges, les banques répercutent cette hausse des taux sur le crédit aux particuliers.
Oui, le temps où emprunter à moins de 10% sur 20 ans est loin. Conséquence, la capacité d’emprunt des ménages français s’est considérablement réduite ces derniers mois.
Mais si les ménages sont fortement fragilisés par des taux élevés, cela pourrait dans le même temps inciter les banques à distribuer plus de crédits immobiliers. En effet certains établissements prêteurs avaient décidé de limiter l’octroi de crédit immobilier, estimant que leurs marges n’étaient pas suffisamment élevées. Alors certes les taux de la BCE progressent mais des taux supérieurs à 4% pourraient permettre aux banques d’augmenter leurs marges. Le crédit immobilier redeviendrait alors un produit d’appel plus intéressant.
Des conditions d’accès au crédit immobilier encore difficiles
Pour autant, les conditions d’accès au crédit immobilier restent strictes. La règle des 35% d’endettement, avec des taux qui augmentent est toujours aussi contraignante, tout comme la durée maximale de 25 ans pour un crédit immobilier permettant d’acheter dans l’ancien.
Dans la conjoncture économique actuelle, peu de chance de voir la demande immobilière exploser dans les prochains mois.
Les ménages français, notamment ceux aux revenus les plus modestes comme les primo-accédants, risquent alors de se confronter à un double choix :
Faire une concession sur la taille du logement et accepter d’acheter une habitation avec moins de surface qu’espéré
Reporter leur projet immobilier en espérant un moment d’accalmie, qu’il s’agisse du niveau des taux d’intérêts ou des prix de l’immobilier.
Vous l’aurez compris, les perspectives pour la rentrée de septembre s’annoncent quelques peu moroses. Toutefois, concrétiser son projet immobilier n’est pas impossible, malgré les obstacles qui se placent sur la route des emprunteurs.