Rechercher un bien immobilier
Pendant des années nous avons pu observer de fortes baisses successives des taux de crédit immobilier, ce n’est plus le cas aujourd’hui, les taux de crédit ont fortement augmenté pour atteindre en juin 2022 1,37 % pour une durée de crédit de 20 ans. Par ailleurs, cette nouvelle tendance semble vouloir s’installer, il va ainsi devenir de plus en plus compliqué pour les acheteurs d’acquérir un bien. D’autant plus que d’autres facteurs s’ajoutent à cette hausse des taux de crédit immobilier.
La hausse des taux mais pas que
En effet, bien que la hausse des taux de crédit immobilier et son impact ne soient pas négligeables, on peut observer d’autres facteurs qui restreignent d’autant plus l’accession à un crédit immobilier pour les emprunteurs.
On peut notamment citer les nouvelles règles en matière de durée de crédit et de taux d’endettement imposées par le Haut Conseil de la Stabilité Financière (HCSF). Depuis le début de l’année 2022, la durée de crédit maximale autorisée pour un crédit immobilier est fixée à 25 ans et le taux maximum d’endettement quant à lui, ne doit dépasser la limite de 35 % (assurance comprise). Ces nouvelles règlementations brident de nombreux emprunteurs, d’autant plus que le marché immobilier s’était habitué à ne plus composer avec des limites.
Bien que ces changements commencent à avoir des effets, les acteurs du marché ne constatent pas réellement de véritables changements dans les tendances de ces dernières années. Le marché se porte toujours bien. Malgré une certaine augmentation des taux de crédit immobilier, les conditions d’accès à la propriété restent tout de même plus favorables que celles observées en 2019 et 2020.
Entre patience et précipitation
Avec l’arrivée non négligeable de ces facteurs, certains professionnels de l’immobilier commencent à apercevoir des signaux laissant présager des évolutions. En effet, par exemple, les acquéreurs bien engagés dans leurs démarches font en sorte d’accélérer leur projet d’achat de crainte que les taux ne remontent à nouveau.
Jusqu’alors, les futurs acquéreurs prenaient leur temps pour comparer les biens entre eux et dénicher le bien de leurs rêves, ces dernières semaines ce n’est plus le cas, ils s’empressent de signer un acte d’achat quitte à faire des compromis aussi bien sur la qualité de celui-ci que sur l’emplacement.
Pour une autre partie des acquéreurs, la tendance est tout à fait inversée. En effet, certains ont plutôt tendance à refaire des simulations en craignant de devoir renoncer à leur projet, de le modifier ou bien à faire des arbitrages entre leurs crédits en cours dans le but de pouvoir financer l’achat de leur bien immobilier. Ils prennent leur temps, voire repoussent le projet.
L’inquiétude se fait sentir
Les dossiers les moins forts sont ceux qui sont actuellement les plus contraints aussi bien par les hausses de taux de crédit immobilier que par les nouvelles règlementations imposées par le HCSF. Les dossiers concernés sont notamment les primo-accédants et les emprunteurs avec un faible apport.
Pour ce qui est des investisseurs, le durcissement des conditions d’emprunt rend d’autant plus délicate la rentabilité. En plus des taux d’intérêt qui grimpent, les investisseurs se voient refuser leur prêt si les 35 % de la limite du taux d’endettement ne sont pas respectés, contrairement aux années précédentes où si le reste à vivre était suffisant, le prêt était accordé.