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Le gouvernement en début de semaine dernière a annoncé la prolongation du PTZ jusqu’en 2027, lui qui devait prendre fin début 2024. Cette mesure intervient dans le cadre des différentes recommandations énoncées par le gouvernement afin d’enrayer la crise immobilière actuelle.
Si la prolongation du PTZ jusqu’en 2027 apparait sur le papier comme une bonne nouvelle, à y regarder de plus près, les conditions d’accès à ce prêt aidé se sont durcies et limitent considérablement le champ d’action du prêt à taux zéro.
Le nouveau PTZ sera consacré à l’achat d’un logement neuf collectif situé en zone tendue. Sont également concernés par le PTZ, les achats des biens immobiliers anciens nécessitant des travaux de rénovation importants et se trouvant dans des zones dites détendues. Ces conditions d’exercice du PTZ devraient s’appliquer à partir du 1er janvier 2024.
Cela signifie donc que si vous avez un projet d’achat immobilier et que vous êtes éligible au PTZ selon les conditions actuelles, à savoir un bien immobilier neuf qu’il s’agisse d’une maison individuelle ou un logement collectif, c’est le moment ! Si vous transmettez votre dossier de prêt à temps, les banques pourront intégrer le PTZ dans votre crédit immobilier.
Aujourd'hui, le PTZ concerne surtout les futurs propriétaires achetant sur plan ou souhaitant faire construire leur logement. En effet, en 2022, sur 63 962 PTZ octroyés, 78% concernent l’immobilier neuf. Les statistiques de l’année 2022 démontrent également que 51% des PTZ sont accordés dans le cas d’une construction de maison individuelle. Or, les nouvelles mesures annoncées excluent désormais la possibilité de faire un PTZ dans le cas de maison individuelle. Ce sont donc plus de la moitié des ménages ayant recours au PTZ qui vont se retrouver sans possibilité de recevoir cette aide et donc sans possibilité pour certain de faire construire leur maison. De plus, la profession des constructeurs de maisons individuelles se retrouve également touchée par cette mesure puisque la construction de maison individuelle représente à elle seule un tiers du marché des maisons neuves. Un manque à gagner qui se fait donc ressentir pour l’ensemble des parties.
Parmi les annonces, le ministre du logement a indiqué un recentrage du PTZ sur les zones tendues qui sont les zones A, A bis et B1. Cette annonce met de côté plus de la moitié des projets de constructions neuves qui ne pourront plus bénéficier du PTZ. En 2022, 50 214 projets de PTZ dans le neuf ont été recensés. Sur ces 50 214 projets, 23,2% concernaient la zone A, 25% la zone B1, 16,5% la zone B2 et 35,2% la zone C. Ce sont donc 51,7% des projets de PTZ dans le neuf qui se retrouvent exclus.
Par ailleurs, le resserrement exclut toute une catégorie d’emprunteur plutôt jeune et ayant un revenu plutôt modeste. En effet, cela concerne notamment les zones B2 et C, zones peu tendues ou rurales, souvent attractives pour des ménages modestes. De plus, en 2022, 70,2% des PTZ octroyés concernent des ménages entre 26 et 45ans. Enfin, sur ces 70,2%, 48% ont entre 26 et 35 ans.
