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Depuis le début de l’année, les taux d’usure publiés chaque trimestre ne cessent de baisser. Ce recul historique des taux d’usure a un impact direct sur les emprunteurs et risque d’exclure un certain nombre de profils. Le-Partenaire.fr vous explique pourquoi.
L’année 2021 a débuté avec une très légère augmentation des taux d’usure au premier trimestre, puis ceux-ci n’ont fait que baisser et atteignent aujourd’hui un taux historiquement bas. Publiés fin septembre au Journal Officiel, les taux d’usure de ce 4ème trimestre sont de 2,41% pour un crédit immobilier sur 20 ans et plus et de 2,39% pour un crédit d’une durée allant de 10 ans à 20 ans. L’évolution des taux d’usure sur 20 ans marquent bien cette baisse tout au long de l’année. Ainsi, depuis le trimestre 2021, la baisse des taux d’usure n’a cessé de croitre avec une première baisse de 0,07 points, puis de 0,12 points, pour finir avec une nouvelle baisse de 0,07 points. Entre le premier et le quatrième trimestre 2021, c’est donc une baisse de 0,26 points qui s’enregistre.
Pour rappel, les taux d’usures sont des taux fixés chaque trimestre par la Banque de France et correspondent au taux maximum que les établissements prêteurs peuvent proposés. C’est le TAEG qui est comparé au taux d’usure, il prend donc en compte de nombreux éléments tels que le taux nominal, le coût de l’assurance, des garanties obligatoires mais aussi les différents frais comme les frais de courtage ou de dossier. Le taux d’usure représente donc une protection pour l’emprunteur puisqu’il lui permet d’obtenir un crédit immobilier à des conditions de taux correspondant au marché.
Suite aux recommandations du HCSF, ce sont surtout des profils estimés comme de bons profils, c’est-à-dire correspondant aux critères du HCSF et ayant de l’apport, qui se sont vus accordés des prêts immobiliers et ce à des taux avantageux. La baisse des taux accordés par les établissements prêteurs s’est alors répercutée sur les taux d’usure. Cependant, cette diminution a un impact direct sur un certain nombre d’emprunteurs ayant un profil moins attractif puisqu’ils ne pourront pas bénéficier des taux les plus bas ou puisqu’ils ont un fort taux d’assurance emprunteur. L’écart entre les meilleurs profils et les profils les moins attractifs se creuse alors. La baisse des taux, s’apparentant d’abord comme une nouvelle positive, met finalement de côté les emprunteurs aux profils les plus fragiles qui risques de se voir refuser leur demande de financement ; les taux qui leur sont proposés risquant d’être plus élevés que les taux d’usure en vigueur.