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Toujours dans son objectif de réduire l’inflation dans la zone euro, la BCE vient d’annoncer une nouvelle hausse des taux directeurs. Conséquence pour le crédit immobilier, les taux d’intérêts devraient logiquement encore progresser dans les prochains mois.
La BCE précise que ses taux directeurs augmentent de 25 points de base, à savoir 3,5% pour le taux de dépôts et 4% pour celui de refinancement.
Le taux de refinancement est le taux auquel les banques empruntent de l’argent à la BCE. Une hausse du taux de refinancement implique donc un coût plus élevé pour les banques qui, pour conserver leurs marges, augmentent les taux qu’elles appliquent aux particuliers lors qu’elles accordent un prêt immobilier.
La décision de la BCE de rehausser des taux impacte donc directement le crédit aux particuliers. Les ménages français risquent de voir les taux d’intérêts encore progresser dans les prochaines semaines et prochains mois. Surtout que Christine Lagarde, Présidente de la BCE a annoncé que la hausse des taux directeurs n’était pas encore terminée « Nous ne sommes pas arrivés à notre destination. Sauf changement important de notre scénario, nous continuerons très probablement à relever nos taux en juillet ». Difficile de faire plus clair.
Il faut donc s’attendre à ce que la majorité des taux d’intérêts atteignent la barre des 4%, quelle que soit la durée de prêt d’ici la fin de l’été.
Autre facteur qui devrait contribuer à la hausse des taux : la mensualisation du taux d’usure actée jusqu’à la fin d’année 2023. Initialement, ce taux d’usure fixé tous les mois au lieu de tous les trimestres devait prendre fin au mois de juillet. Mais pour éviter d’être à nouveau confronté à une situation similaire à celle du dernier semestre 2022, la Banque de France a opté pour une mensualisation jusqu’à la fin 2023.
Si dans un proche avenir, les taux vont augmenter, à moyen terme qu’en sera-t-il ? Tout dépend de l’évolution de l’inflation. Si celle-ci est maitrisée, les taux immobiliers pourraient se maintenir autour de 4%.
Et ensuite ? « Au-delà de cet horizon, ce sont les signes de maîtrise (ou de persistance) de l'inflation qui dicteront le chemin que prendront les taux directeurs et les taux de crédit, explique le courtier Cafpi. Si des signaux rapides de modération de l'inflation devaient apparaître, nous pourrions imaginer être proches de la fin du cycle de hausse des taux, avec des taux de crédit stabilisés autour de 4%. »
