Rechercher un bien immobilier
Le crédit immobilier conserve son dynamisme sur le début d’année 2021 puisque sur le seul premier semestre, ce sont 110,7 milliards d’euros qui ont été octroyés par les banques. Ce chiffre concerne uniquement les nouveaux crédits immobiliers puisque les renégociations de prêt ne sont pas comptabilisées ici. Si l’on intègre les renégociations de crédit immobilier, le chiffre grimpe à 134 milliards d’euros.
Ces 110,7 milliards d’euros délivrés constituent tout simplement un record. Jamais sur les 6 premiers mois d’une année, un tel volume de crédits immobiliers n’avait été octroyé aux particuliers en France. Ce sont 23 milliards d’euros de plus que le volume de l’année dernière soit une augmentation de près de 27%.
Pourtant, l’année avait mal débuté puisque sur les deux premiers mois, la valeur des crédits immobiliers enregistrait une baisse de 11%. Ce n’est qu’au printemps que la tendance s’est inversée. Le pic a notamment été atteint au mois de juin avec pas moins de 21,3 milliards d’euros délivrés aux emprunteurs souhaitant acquérir un bien immobilier. Il s’agit là aussi d’un record. En comptabilisant les renégociations de crédit immobilier, ce sont 25,7 milliards d’euros qui ont été délivrés en juin 2021.
Pour retrouver des chiffres similaires à ceux enregistrés sur le premier semestre 2021, il faut remonter 4-5 ans en arrières. C’est en effet en 2016 et 2017 que le marché du crédit immobilier a connu une très forte croissance, logiquement portée par des taux d’intérêts très bas. Les ménages habituellement exclus du crédit immobilier avaient pu obtenir leur emprunt grâce à des conditions très attractives.
Mais en 2017, la production de crédit était principalement maintenue par les renégociations de prêt immobilier qui représentaient 60% de la production totale. Aujourd’hui c’est la tendance inverse. Les crédits octroyés permettent aux ménages de financer l’acquisition de leur logement. Ainsi, sur le premier semestre, la production de crédit est liée à 83% à des transactions immobilières. Ces dernières connaissent elles aussi un réel dynamisme ces derniers mois.
En proposant des conditions très avantageuses durant tout l’été, les banques préparent leur rentrée qui est propice à de nombreuses transactions immobilières. Il est alors possible que les banques continuent de diminuer leurs taux pour attirer toujours plus de clients.
Si sur le papier, ce record de transaction apparaît comme une bonne nouvelle pour l’économie mais le HCSF, l’acteur chargé de surveiller la production de crédits pourrait y voir des signes de surchauffe. Malgré tout, il précise que « la production de crédits immobiliers reste dynamique tout en reposant sur des bases plus saines ». Ses recommandations effectuées pour limiter l’octroi de crédit à des profils à risque et sur des durées de prêt trop longues limitent les risques liés à une production trop importante. D’autant plus que dès la rentrée ces recommandations deviendront des normes juridiques que les banques seront obligées d’appliquer sous peine de sanction. Pour le moment, le type de sanction n’est pas encore connu mais il pourrait s’agit de pénalités financières qui seraient dissuasives et inciteraient les banques à respecter les critères d’octroi. Dans le cas où le HCSF estime que ses recommandations n’ont pas été suffisamment respectées pas les établissements bancaires, il pourrait encore durcir les normes.