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Depuis quelques semaines, les taux de crédit immobiliers subissent de fortes hausses, pour autant les seuils du taux d’usure ne suivent pas le mouvement aussi fortement, bloquant le marché. Pour ce qui est des taux de crédits à la consommation, bien que ceux-ci enregistrent une forte hausse, la conséquence des seuils des taux d’usure sont différents.
Beaucoup de ménages ont découvert ces derniers temps l’existence des seuils de l’usure. Publiés chaque trimestre par la Banque de France, ils forment des taux appelés TAEG, que les banques ne peuvent dépasser lorsqu’elles prêtent. Ceux-ci sont calculés en prenant en compte la moyenne des taux pratiqués au cours des mois précédents augmentée d’un tiers.
Les banques ne peuvent alors s’éloigner des normes du marché. Ce système a été mis en place notamment pour être profitable aux emprunteurs. Cependant, en ce moment, les taux de l’usure bloquent le marché plus qu’ils ne sont en sa faveur.
En effet, depuis quelques temps, les seuils de l’usure sont bloquants pour le marché et de nombreux ménages se voient refuser l’accès à un crédit immobilier. Les taux de crédit immobilier croissent fortement et très rapidement, or les seuils de l’usure sont trop faibles pour permettre aux banques de continuer à prêter tout en étant rentables.Cependant l’impact est différent pour les crédits à la consommation.
Le blocage observé sur les crédits immobiliers ne se répercute toutefois pas sur les crédits à la consommation ou de manière très faible. Le marché des prêts personnels semble intouchable, plus fluide. A quoi cela est-il dû ? Le produit étant rentable, les banques ont plus qu’intérêt à continuer à le vendre. Par ailleurs, malgré une forte hausse des taux observée, les montants étant moins élevés que pour un crédit immobilier, la hausse des taux se fait sentir de manière moins élevée sur un crédit consommation qu’immobilier pour un emprunteur.
C’est pourquoi, à l’heure actuelle, on n’observe pas de tensions telles que les banques se voient obligées de restreindre l’accès au crédit consommation. Au contraire, on observe même une hausse de l’octroi de ceux-ci de l’ordre de 10 % sur les 8 premiers mois de 2022.
Bien que l’impact des taux d’usure soit différent entre les crédits immobiliers et à la consommation, il reste bien présent. En effet, les nouveaux seuils publiés par la Banque de France au 1er octobre 2022, ont bondi de 0,26 % en passant à 10,13 % pour les prêts d’un montant supérieur à 3 000 € et inférieurs ou égal à 6 000 €. Pour ce qui est des prêts d’un montant supérieur à 6 000 €, le taux de l’usure est passé de 4,93 % à 5,33 %, soit une hausse de 0,4 %.
Suite à l’annonce des nouveaux seuils, les établissements de crédit en ont profité pour relever immédiatement leurs grilles de taux. Ainsi, sur tous les projets, toutes durées et montants confondus, le taux moyen des prêts personnels a augmenté de près de 23 points de base entre septembre et la mi-octobre, atteignant ainsi 4,46 %.
Outre la forte hausse des taux de crédit consommation qui pèse sur le marché, il faut aussi prendre en compte d’autres facteurs dans l’octroi d’un prêt personnel. En effet, avec l’inflation qui ne cesse de se renforcer, il ne faut pas négliger la dégradation de la situation financière des ménages, qui va de pair avec l’inflation et risque de durcir fortement les conditions d’octroi.
Même si plusieurs établissements ont financiers ont déjà pris leurs dispositions afin de limiter les risques d’impayés sur les nouveaux dossiers de crédit consommation, il n’y a pas encore de quoi s’inquiéter, la tempête est loin.