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A l’instar du crédit immobilier, rembourser un crédit consommation en 2023 sera plus couteux que les années précédentes. La faute à des taux d’intérêt qui augmentent, les établissements de crédit consommation éprouvant des difficultés à retrouver leurs marges face à l’inflation.
Depuis le début de la guerre en Ukraine et l’inflation qu’elle a engendrée, les taux de crédit consommation connaissent une progression constante. Les ménages qui souhaitent souscrire un crédit consommation sont donc confrontés à un coût plus conséquent, quel que soit le projet financé.
Ainsi le taux moyen d’un prêt personnel s’élevait à 4,85% fin 2022 contre 3,63% en janvier 2022. Mauvaise nouvelle pour les ménages, les taux de crédit conso poursuivent leur hausse en ce début d’année 2023. Voici quelques exemples qui illustrent cette hausse des taux en ce début d’année. Pour un crédit auto jusqu’à 36 mois d’un montant de 15 000 euros maximum, le taux moyen s’élève à 4,85%. Pour un prêt travaux de 5 000 € sur 36 mois, le taux moyen atteint 8,53%. Enfin pour un prêt personnel classique de 5 000 euros sur 36 mois, le taux moyen grimpe à 8,85%
Les seuils du taux d’usure ont été mensualisés depuis le 1er février ce qui permet aux établissements de crédit d’augmenter plus rapidement leur taux. Cette mesure permet toutefois aux emprunteurs de ne plus être confrontés à un refus de prêt en cas de TAEG dépassant le seuil de l’usure.
Pour le moment rien n’indique que la tendance va s’inverser dans les prochains mois. Bien au contraire. Les établissements de crédit consommation voient les OAT à 10 ans qui leur servent de base pour déterminer les taux d’intérêts augmenter. Logiquement, leurs marges sont diminuées, ils n’ont d’autre choix que d’augmenter à leur tour les taux appliqués aux particuliers. La BCE a annoncé récemment la 5ème hausse successive de ses taux directeurs. La tendance haussière s’inscrit donc dans le temps.
Si rembourser un crédit consommation en 2022 se montre plus couteux, encore faut-il l’obtenir. En effet les banques qui renient leurs marges préfèrent dans certains cas tout simplement ne pas prêter au risque de ne pas être rentables. Conséquence, les critères d’octroi pour un prêt personnel se sont considérablement durcis ces dernières semaines. Les banques privilégient les clients au meilleur dossier, ceux avec des revenus conséquents et en CDI.
Dans le même temps, les banques constatent ces derniers mois le retour des reports de remboursement ainsi que des impayés. Signe que la situation financière des ménages dans ce contexte inflationniste ne leur permet pas de rembourser aisément leur crédit. Face à ces risques accrus, les banques filtrent les dossiers de crédit consommation afin d’éviter les impayés.