Rechercher un bien immobilier
Alors que Bercy tente depuis plusieurs mois de faire pression auprès des assureurs pour éviter une trop forte hausse de leurs tarifs, il se pourrait qu’en 2023, les cotisations d’assurance habitation grimpent en flèche.
Les premières projections de prix pour l’assurance habitation en 2023 ont été publiées par le cabinet Facts &Figures, et elles ne sont pas rassurantes. En effet d’après les premières estimations, les tarifs d’assurance habitation pourraient connaitre une progression de l’ordre de 3% en 2023. La raison, l’augmentation de la fréquence des catastrophes climatiques.
Les assureurs constatent en effet un risque sur les habitations de plus en plus complexe à gérer, qui dépend d’une multitude de facteurs, notamment la nature du bien : s’il s’agit d’une maison, d’un appartement ou d’un pavillon, si le bien se trouve près d’une zone inondable, exposée au vent, la date de construction du bien ou encore l’étage où se situe l’appartement. Ainsi dans son rapport Facts & Figures veut « poser la question de l’assurabilité d’une habitation dont la sinistralité est quasi-certaine ».
Mais plus précisément, c’est le risque climatique qui incite les assureurs à revoir leurs prix. Les catastrophes naturelles sont de plus en en plus régulières, avec une intensité bien plus forte. Certaines régions françaises ne sont pas épargnées, notamment la région PACA, qui à chaque saison, se retrouve exposée : les inondations en automne, les orages de grêles très réguliers, les tempêtes mais aussi et surtout les incendies comme cet été.
Mais il s’agit uniquement des conséquences climatiques les plus visibles. La sécheresse accentue le retrait-gonflement des argiles, qui entraine des fissures sur les logements. Or ces sinistres sont généralement très couteux pour les assureurs.
Les risques climatiques qui pèsent sur nos régions incitent les réassureurs à augmenter leur prix avec une progression prévisionnelle à deux chiffres ! En valeur l’augmentation estimée est de l’ordre de 1 à 2 milliards d’euros. Actuellement, les assureurs n’ont pas d’autre possibilité que de faire croitre leurs tarifs. L’autre solution serait tout simplement d’arrêter d’assurer « tout un ensemble d’habitations jugées trop coûteuses en termes de sinistralité climatique », précise Facts & Figures.
Les premières anticipations prévoient une augmentation des tarifs d’assurance habitation pour l’année prochaine, sur chaque contrat d’environ 10 euros pour le risque climatique, une autre majoration de 3% liée à l’inflation qui entraine une hausse des prix de la main d’œuvre et des matériaux et enfin une augmentation de 3 à 5% pour les logements les plus exposés au risque climatique