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Crédit immobilier : Un PTZ pour tous les primo-accédants ?

Mise en ligne le 15/07/2024 à 08:48

Crédit immobilier : Un PTZ pour tous les primo-accédants ?

Le Nouveau Front populaire, vainqueur en nombre de députés aux élections législatives, propose une série de mesures afin de garantir l’accès au logement dont un élargissement massif des bénéficiaires au Prêt à Taux Zéro (PTZ).

Pour mémoire le PTZ est un dispositif qui permet aux primo-accédants d’obtenir un prêt à 0 % pouvant aller jusqu’à 50 % du montant de l’achat immobilier en résidence principale. Les intérêts de ce prêt immobilier complémentaire sont financés par l’Etat. 

Depuis le 1er janvier 2024, les conditions pour bénéficier du PTZ ont été resserrées (restriction budgétaire oblige).  Il est en effet réservé aux emprunteurs qui acquièrent un bien neuf situé en zone tendue (zone A, A bis ou B1), ou un logement ancien dans une zone détendue (B2 et C) à condition de réaliser d’importants travaux de rénovation énergétique qui doivent représenter minimum 25% du coût d’acquisition du logement. Le montant de prêt dépend de la nature du bien, de sa situation géographique et de la composition du foyer qui occupera le bien. Il peut atteindre 100 000 € pour les ménages le plus modestes (contre 80 000 € auparavant) mais le nombre de bénéficiaires potentiels est limité en raison des plafonds de ressources qui ont été réhaussés. 

Le Nouveau Front Populaire (NFP) promet d’ouvrir le PTZ à « tous les primo-accédants, sans distinction géographique ni typologie de bien (neuf ou ancien)». De plus le NFP annonce un PTZ sans condition de ressources. Un tel élargissement du dispositif augmenterait considérablement le nombre de ménages éligibles. En théorie, pour 2024 ce sont  29 millions de foyers qui peuvent prétendre au PTZ selon le gouvernement mais la réalité est tout autre…Les critères croisés d’éligibilité sont tellement restrictifs que c’est moins de 50 000 PTZ délivrés en 2023.

Une telle mesure permettant à tous les primo-accédants de réaliser d’importantes économies sur le cout du prêt serait une aubaine en cette période ou les taux d’intérêts sur 25 ans frôlent les 4%.

Mais à date le NFP n’a pas chiffré précisément le coût que représenterait l’extension du PTZ à tous les primo-accédants mais il est évident que cela va faire grimper la facture pour les finances publiques qui pour 2024 représente 800 millions d’euros. 

Alléchant pour soutenir le marché de l’immobilier qui en a besoin mais la prudence est de mise car rappelons le, le NFP n’a pas de majorité absolue à l’assemblée et ne pourra appliquer son programme sans coalition, et soyons attentifs aux mises en gardes des agences de notation quant à leur crainte de voir la France déraper sur sa politique de redressement des finances publiques.