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Le marché immobilier locatif français est en tension, le nombre de biens proposés à la location se raréfie. En effet cette tendance baissière de l’offre a démarré 2020 en raison de la crise sanitaire et s’est largement amplifiée à mesure que les taux d’emprunt sont remontés. En effet avec une moyenne à plus de 4 % et des prix de vente élevés, l’accession à la propriété devient impossible pour un grand nombre de ménages qui se rabattent donc sur la location immobilière.
Comme si cela ne suffisait pas, dans le même temps est entrée en vigueur la loi climat résilience avec son interdiction faite aux bailleurs de louer des logements considérés comme des passoires thermiques. Cette nouvelle mesure a inévitablement sorti un nombre de biens du marché locatif. En effet malgré un plan d’aide envers les propriétaires bailleurs pour rénover leur parc locatif, bon nombre d’entre eux s’orientent vers la cession de ce dernier.
D’ailleurs ce phénomène se traduit dans les faits par l’analyse des annonces immobilières en ligne, tous les portails de diffusion s’accordent sur la baisse des offres à la location et une augmentation de biens à la vente.
Face à cette pénurie d’offres locatives dénoncée depuis des mois par tous les acteurs du secteur, le gouvernement annonce des pistes de réflexion pour lutter contre cette crise du logement et notamment un nouveau calcul pour la note du Diagnostic de Performance Energétique pour les surfaces inférieures à 40 m2. Désormais le mode de détermination du cout de production d’eau chaude sanitaire serait revu à la baisse afin de rehausser la note globale du logement.
On ne peut s’empêcher d’y voir une forme de rétropédalage gouvernemental qui avait du très mal appréhender les incidences de ses décisions sur un marché immobilier en forte contraction. N’aurait-il pas été plus simple de reporter la date d’entrée en vigueur de sa loi climat ?
L’autre piste évoquée pour sortir de cette crise, favoriser le Bail Réel et Solidaire (BRS) pour redynamiser le marché de transaction immobilière. Ce dispositif consiste à morceler l’acquisition du bien seulement et pas du foncier sur lequel il est bâtit qui lui reste la propriété du vendeur (organisme HLM…). En clair si on développe la possibilité de devenir propriétaire sous ce régime c’est une possibilité d’acquérir pour un cout 20 à 30 % inférieur.
Là encore, on peut s’interroger sur la pertinence de cette piste de sortie de crise. Depuis des mois, chiffres à l’appui, les critères d’attribution des prêts immobiliers (normes HCSF) sont contestés car trop restrictifs et peu pertinents…Ne serait-ce pas plus judicieux de desserrer l’étau de l’octroi du crédit plutôt que de développer de l’acquisition spécifique.
Des mesurettes et pas de traitement de fond…peu probable que ce soit suffisant pour soutenir le logement.