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Avec la forte hausse des achats et la flambée des prix en 2021, l’immobilier a retrouvé son souffle après une année 2020 plus que stagnante. Notamment, c’est le marché de l’immobilier ancien qui a connu le plus grand succès au détriment des foyers modestes qui ont subi cette tendance.
Après une forte paralysie en 2020 à cause de la crise du Covid-19, le marché immobilier français a retrouvé son souffle jusqu’à atteindre des records aussi bien en termes de ventes que de prix et en particulier concernant le marché de l’immobilier ancien, c’est lui qui a connu la plus forte hausse. En effet, au dernier trimestre 2021, les chiffres ont continué de grimper. Le prix au m2 à atteint au niveau national 2 355 € pour les maisons contre 3 878 € pour les appartements. Soit sur an, les prix au m2, ont connu une hausse de 7,4% pour les maisons et de 5,3% pour les appartements.
Alors qu’en général, des régions sont en retrait concernant les hausses de prix, cette dernière année, les prix ont connu une augmentation sur toute la France. Certaines se sont tout de même démarquées par une hausse sans précédent comme la Nouvelle-Aquitaine avec une augmentation de 13,2% pour les maisons et la Bretagne avec une hausse de 21,4% pour les appartements.
Alors que sur quasiment tous les départements de la façade atlantique en particulier, les prix ont bondi d’environ 10%, à Paris, les prix au m2 ont, eux diminué d’environ 2,2%. De plus en termes d’acquisition dans la région parisienne, un recul de 6,8% a été observé par rapport à 2020, dépassant tout de même le niveau enregistré en 2019. Ce recul de transaction est tout naturellement lié à la crise Covid-19 et à l’essor des campagnes.
Cette hausse générale des prix s’explique notamment par la tension sur le marché, en effet, après avoir reculé de 4% en 2020 en raison de la pandémie, le nombre de transactions a explosé en 2021. Les taux de crédit immobilier très bas ont notamment joué en la faveur du nombre de transactions. Situés aux alentours de 1,13% tout au long de l’année, de nombreux français en ont profité pour investir dans des biens plus grands, ce qui a fait croître de la même manière le volume des crédits immobiliers d’environ 16,7%.
Le nombre de transactions, lui, a frôlé les 1,2 millions, un chiffre comparable à celui de 2019. Par ailleurs, les acquisitions en 2021, se sont conclues à vitesse grand V, soit dans un délai de 80 jours contre 91 jours auparavant.
L’envolée des prix de 2021, et notamment des logements anciens dont le nombre reste limité risque de mettre à l’écart les ménages modestes ainsi que les jeunes ayant des revenus plus faibles. En effet, l’apport personnel nécessaire pour acquérir un bien a lui aussi augmenté ; s’élevant au 2e semestre à environ 32 153 € pour un crédit moyen de 247 499 €.
Ainsi, on a pu observer un recul de ces catégories d’emprunteurs dans les demandes de prêt, notamment en Île-de-France, où les cadres, retraités mais aussi investisseurs acquièrent de plus en plus de biens. Notamment, les cadres supérieurs et les professions libérales se sont accaparés 42,5% du marché. Les jeunes et foyers modestes, n’ont eu d’autres choix que de diminuer les surfaces de leur futur bien ou encore d’acheter plus loin des grandes villes, plus en campagne.
Si cette inflation continue, faisant grimper les taux de crédit, il se pourrait qu’un coup de grisou s’observe sur le marché immobilier. D’autant plus avec les nouvelles restrictions sur l’accès au crédit immobilier qui sont appliquées depuis le 1er janvier 2022.
De plus, il se pourrait aussi que les investisseurs se détournent du marché car en 2025, l’interdiction de louer des logements considérés comme passoires thermiques, très énergivores, sera appliquée. Or, la part des acquisitions liée à l’investissement locatif était de 30,2% en 2021, soit au plus haut pour la quatrième année consécutive.
Par ailleurs, dans les achats immobiliers, les résidences secondaires se sont vendues davantage qu’auparavant, elles ont représenté 7% du marché soit 6% de plus qu’en 2020.