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Bien que la France ait toujours attiré les acquéreurs étrangers, leur présence semble en effet moins importante aujourd’hui, que ce soit à Paris, dans le Périgord, dans les Alpes ou encore sur la Côte d’Azur. Clientèle souvent aisée, elle semble depuis une dizaine d’années maintenant, déserter la France Métropolitaine. Ce phénomène s’est fortement accentué avec la crise sanitaire.
Une diminution généralisée
2020 a marqué un record. En effet, la part des étrangers non-résidents concernant les transactions dans l’ancien est tombée à son niveau le plus bas depuis maintenant 10 ans. En effet, la part des acquéreurs étrangers non-résidents s’est établie à 1,3 % seulement contre par exemple 1,7 % en 2010.
Par ailleurs, à part la région Nord où la part est restée stable à 1,2 %, toute la France métropolitaine est concernée par cette disparition des acquéreurs étrangers non-résidents. Même la région Provence/Côte-d’Azur/Corse, traditionnellement la plus prisée est plus qu’impactée. En effet, en 2019, la part des acquéreurs non-résidents s’élevait à 3,8 % contre 3,1 % une année plus tard en 2020.
Concernant l’Île-de-France et les Alpes, les baisses sont de la même ampleur que pour la moyenne nationale, soit -0,2 % pour chacune des régions. Ce qui, pour les Alpes donne une part à 1,6 % contre 0,7 % en moyenne pour l’Île-de-France en 2020.
Les Anglais et Belges, grands amoureux de la France
Ce sont traditionnellement les Anglais les plus présents en France, suivis de très près par les Belges. En effet, les Belges en 2020 en France ont vu leur part s’élever à 20 % des achats des étrangers non-résidents.
Cependant, avec le référendum sur le Brexit, la part des Belges dans les transactions a dépassé pour la première fois dans l’histoire, celle des Britanniques au premier trimestre 2021 avec 22% des transactions contre 17 % pour les Anglais.
La troisième nationalité la plus présente en France au niveau de ces transactions est la nationalité allemande. En effet, en 2020, leur part représente 9 % des transactions soit 1 % de plus par rapport à 2019.
Quels types de biens sont privilégiés ?
Les régions les plus prisées lors des investissements étrangers sont la Creuse (9 %), la Dordogne (8 %), le Lot (7 %) et les Alpes Maritimes (5 %). Ainsi, les acquéreurs étrangers non-résidents privilégient les régions calmes, avec de la verdure mais aussi de l’espace.
En effet, les achats de biens immobiliers réalisés sont plutôt conséquents et la surface médiane acquise a fortement augmenté en dix ans, en passant de 75 à 95 m² ! On observe une augmentation de presque 20 m² en dix années alors que pour les Français, la hausse de surface en 10 ans n’a été que de 2m².
Pour les transactions réalisées en Île-de-France, la tendance est la même puisque la surface médiane en dix ans est passées de 46 à 60 m², alors que pour les Français, la surface n’a augmenté que de 4 m². Par ailleurs, de moins en moins d’achats étrangers se font en Île-de-France véritablement mais plutôt dans la petite et la grande couronne. En effet, en 2010, à Paris, 73 % des achats s’effectuaient à Paris contre seulement 50 % en 2019 et 47 % en 2020. Les étrangers non-résidents se déplacent davantage en Province pour leurs achats immobiliers en France.
Quel est le profil type de l’acquéreur étranger non-résident ?
Le plus souvent, les étrangers acquéreurs non-résidents sont des cadres supérieurs (33 %), majoritairement âgés de 50 à 59 ans (32 %) et qui conservent leurs biens en France au moins 15 années (44 %).
C’est l’Île-de-France qui compte en ses murs la majorité des acquéreurs étrangers non-résidents qui sont des cadres supérieurs (44 %), tout comme les Français résidants. Par exemple, le Nord-Est quant à lui dispose de la proportion la plus faible de cadres supérieurs car elle ne s’élève qu’à 23 %.