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Mensualisé depuis le mois de février, le taux d’usure possède de nouveaux plafonds depuis le 1er mars. Ainsi, le taux maximal auquel les banques sont autorisées de prêter jusqu’au 31 mars est de 4% pour un crédit immobilier de 20 ans et plus et de 3,87% pour les emprunts entre 10 et 20 ans.
Alors que ce taux d’usure était la cause de nombreux refus de prêts immobiliers au second semestre 2022, la Banque de France a décidé de définir un nouveau seuil tous les mois contre tous les trimestres auparavant. Objectif : redynamiser le marché du crédit immobilier, fortement fragilisé par des taux qui progressent vite et un taux d’usure qui ne suit pas tout en protégeant les consommateurs.
Aujourd’hui, les emprunteurs se retrouvent coincés entre des taux d’intérêts élevés et un taux d’usure qui les empêche parfois d’obtenir leur financement. Les banques, confrontées à un refinancement plus couteux n’ont d’autre possibilité que d’augmenter leurs taux pour maintenir leur marge.
Cette actualisation plus rapide du taux d’usure est donc une opportunité pour obtenir plus facilement son emprunt, même si ses effets sont à analyser sur de moyen terme.
Désormais à 4% contre 3,79% en février, le nouveau taux d’usure progresse fortement en cette fin d’hiver. Cela signifie donc que les taux d’intérêts progressent eux aussi, ce qui est loin d’être rassurant. Avec un taux d’usure fixé tous les mois, les banques peuvent définir leurs taux immobiliers de manière plus progressive pour faire face à la politique financière à laquelle elles sont soumises.
Si vous étiez confronté à un refus de prêt ces derniers mois, il est peut-être temps de représenter votre dossier, même si les taux ont progressé dans le même temps.
Pour les emprunteurs, le temps du crédit facile est définitivement révolu. Alors qu’il était la norme d’emprunter autour des 1% pendant des années, ce temps semble bien loin désormais.
La hausse des prix de l’immobilier post-covid cumulée à des taux de crédit immobilier qui progressent sans cesse depuis un an font de l’achat immobilier un véritable parcours du combattant.
Et si cela ne suffisait pas, les restrictions du HCSF rendent impossible le fait de contracter un prêt immobilier sur plus de 25 ans. Dans un contexte inflationniste où le portefeuille des Français est déjà fragilisé, emprunter sur une durée plus longue aurait permis de diminuer ses mensualités de prêt. Mais ce scénario est inenvisageable depuis janvier 2020.
Autre problématique, le taux d’usure est identique qu’il s’agisse d’un crédit immobilier sur 20 ans ou 25 ans, or les taux sur ces durées sont loin d’être les mêmes. Plus la durée de prêt est longue, plus le taux est élevé.
La problématique du TAEG qui dépasse le taux d’usure est alors fréquente sur les prêts de longue durée. Seuls les emprunteurs avec des revenus conséquents et un apport personnel peuvent espérer emprunter sur une durée de prêt immobilier plus courte afin de limiter le taux d’intérêt et entrer dans les clous du taux d’usure.
Conclusion, les ménages les plus modestes sont encore exclus du crédit immobilier malgré la mensualisation du taux d’usure.