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En octobre dernier, on a pu observer une croissance de la production de crédit immobilier encore bien élevée malgré les nouvelles normes du Haut Conseil de stabilité financière et l’alerte des autorités européennes sur la hausse des prix. Cette hausse continue est le signe que les établissements de crédit tout en prenant compte de la conjoncture actuelle n’ont pas l’intention d’arrêter d’accorder des prêts.
Une des raisons pour lesquelles la croissance du crédit n’a pas ralenti est que le taux d’intérêt moyen s’est maintenu à un taux historiquement faible notamment en octobre dernier atteignant ainsi 1,13%, soit seulement 1% du niveau plancher de 1,12%, niveau le plus bas jamais observé par la Banque de France.
La machine est lancée et les banques ne souhaitent pas que celle-ci s’arrête. En effet, en octobre, la production de crédits à l’habitat a atteint les 24,5 milliards d’euros ! Le taux de croissance annuel de l’encours est de 6,4% sur la même période, soit un niveau élevé. Par exemple, en septembre, la production s’était établie à 23 milliards d’euros pour un taux de croissance annuel de 6,6%.
La tendance semble bien partie pour se poursuivre. En effet, d’après les estimations de la Banque de France, le taux de croissance du crédit immobilier, mais aussi les taux d’intérêt devraient se maintenir à des niveaux sensiblement identiques jusqu’à fin 2021.
Malgré l’évolution des normes au 1er janvier 2022 imposée par le Haut Conseil de stabilité financière concernant les conditions d’octroi d’un crédit immobilier : taux d’endettement maximal de 35%, durée des prêts plafonnée à 25 ans et seuil de dérogation de 15%, les banques ne souhaitent pas en rester là. En effet, les établissements de crédit manœuvrent afin de faire en sorte que le robinet du crédit reste pleinement ouvert, s’arrachant au passage les nouveaux clients.
De plus, la récente alerte provenant de la banque centrale européenne concernant l’envolée des prix du marché immobilier en Europe, soit +7% au second trimestre mais aussi le risque de crédit que cela induit, ne semble pas non plus inquiéter les banques. Dans leurs objectifs pour 2022, la plupart d’entre elles se sont basées sur le niveau de production de crédit immobilier de 2021 et entendent bien l’égaler voir même le dépasser.
Par ailleurs, pour appuyer ces propos, le président de la Fédération bancaire française, Nicolas Théry, indiquait ne pas croire à la surchauffe du marché immobilier français arguant que celui-ci est le plus sécurisé au monde.
Dans tous les cas, l’ambition des banques en termes de production de crédit immobilier est une très bonne nouvelle pour les ménages. C’est une certitude, pour réaliser leurs objectifs 2022, les banques devront continuer à être attractives pour leurs clients, par exemple en maintenant leurs taux à des niveaux planchers tout en respectant le cadrage imposé par le HCSF.