Rechercher un bien immobilier
Aujourd’hui, les banques font de plus en plus attention à la qualité des dossiers qu’elles reçoivent et notamment à l’éloignement par rapport au lieu de travail. En effet au vu du contexte économique, les banques sont de plus en plus exigeantes ; l’apport personnel, l’épargne après projet mais aussi la distance entre le lieu de travail et le bien immobilier sont des critères qui ne doivent pas être négligés lors de la souscription à un prêt immobilier.
Un bon salaire ne suffit plus
L’apport personnel de plus en plus important.
Pour souscrire à un prêt immobilier, avoir un bon salaire ne suffit plus actuellement. En effet, dans un contexte marqué par les prix de l’immobilier élevés mais aussi la hausse du coût des matériaux, des matières premières et de l’énergie ainsi que le conflit en Ukraine, les banques portent encore plus d’attention à la qualité des dossiers qu’elles reçoivent, avoir un bon salaire n’est plus suffisant.
Par exemple, l’apport personnel demandé est de plus en plus élevé, en moyenne il faut à ce jour compter 52 594 € contre 29 405 € l’année précédente. Soit en une année, on observe une progression de +78 %. A ce jour, l’apport correspond à environ 20 % du coût du projet total.
Malgré tout, celui-ci n’est pas suffisant pour juger de la qualité du dossier.
Ne pas négliger l’épargne après projet
Les établissements bancaires sont aussi de plus en plus nombreux à prêter attention à l’épargne après projet. Cette épargne leur permet de s’assurer que les emprunteurs peuvent faire face à des dépenses imprévues telles que l’achat d’une seconde voiture ou bien des travaux de toiture par exemple. En effet, cette épargne restante servirait aux emprunteurs à financer de tels projets sans avoir recours à un crédit consommation en plus de leur crédit immobilier.
Le montant de la somme demandée est différent selon les banques, il dépend notamment de la situation professionnelle des emprunteurs et surtout de leur ancienneté, mais en général l’épargne restante correspond à 4 à 6 mensualités de prêt.
L’éloignement par rapport au lieu de travail compte de plus en plus
Plus de la moitié des courtiers estiment que les banques sont aussi beaucoup plus attentives qu’auparavant à la localisation du bien et notamment à la distance entre celui-ci et le lieu de travail. En effet, certains crédits immobiliers ont été refusés à cause d’un éloignement entre ces deux lieux jugé trop important par les banques. En effet, plus la distance est importante et plus la charge financière l’est aussi, que ce soit en termes de carburant ou bien de l’achat d’une seconde voiture.
Notamment les établissements financiers estiment que si la distance entre les deux est supérieure à 50 km, cela peut poser problème et voire même en-dessous. C’est pourquoi certains établissements bancaires limitent l’endettement maximum non pas à 35 % mais à 30 %. De cette façon, ceux-ci estiment que l’emprunteur pourra ainsi faire face aux dépenses engendrées. Bien que ce ne soit pas une règle, la question de l’éloignement est souvent abordée par le banquier.
Par exemple, il est estimé que si chacun dans un couple parcourt 100 km par jour cela fait une dépense par mois de 500 € hors péage pour l’ensemble du ménage.
L’état du bien étudié
D’après environ 60 % des courtiers, les banques sont aussi plus regardantes à l’état du bien et notamment sa vétusté : isolation, chaudière mais aussi au montant estimé des travaux dans l’ancien en prenant en compte la hausse du coût des matériaux. Par ailleurs, elles font aussi attention à ce que le coût des travaux ne soit pas démesuré par rapport à la valeur du bien, auquel cas en cas de revente, cela pourrait engendrer une moins-value et entraîner des difficultés de remboursement pour l’emprunteur.
La performance énergétique n’est pas non plus oubliée mais n’est pas prise en compte de la même manière par les banques. Il peut ainsi arriver que certaines soient davantage vigilantes par rapport à l’endettement afin d’anticiper un éventuel prêt conso ou travaux dans les années à venir.