Rechercher un bien immobilier
L’année 2022 n’a pas été facile pour le marché du crédit, en cause notamment, l’inflation et le calcul du taux d’usure. Et ce sont les deux types de crédits les plus souvent plébiscités (crédit consommation et crédit immobilier) qui se retrouvent confrontés à ce recul. L’analyse évoque également une diminution de l’intention de souscription en 2023. Quelques précisions.
La publication de l’Observatoire des Crédits aux Ménages par la Fédération Bancaire Française (FBF) et l’Association Française des Sociétés Financières (ASF) a mis en avant trois tendances survenues au cours de l’année 2022 et qui semble être vouées à se poursuivre en 2023. Tout d’abord, le crédit à la consommation a connu un fort recul en 2022, cela s’accompagne d’un sentiment de dégradation de leur situation financière par les ménages. La résultante étant qu’un certain nombre de ménages indique ne pas vouloir recourir au crédit, notamment immobilier, au cours de l’année 2023.
Le taux de détention de l’ensemble des types de crédits a poursuivi sa baisse en 2022 pour s’établir au niveau le plus bas connu depuis 1989. Ainsi, en 2022, la proportion des ménages détenant des crédits est de seulement 43,4%, contre 45,1% en 2021, soit 1,7 points de moins. La diminution semble donc légèrement s’intensifier puisqu’en 2020 le taux de détention des crédits était de 46,5%, soit 1,4 points de différence avec l’année précédente.
Ce sont les crédits à la consommation qui sont les plus touchés par cette baisse, pour la cinquième année consécutive, avec une diminution de 2,2 points. Ainsi le taux de détention d’un crédit consommation est de 21,8% en 2022 contre 24% en 2021.
Le crédit immobilier reste, lui, plus protégé avec un taux de détention de 30,1% en 2022, soit 0,5 point de moins qu’en 2021.
Les charges de remboursement, notamment pour les crédits consommation, sont souvent estimés comme supportables par les ménages français endettés. En 2022, 85% des ménages ayant un crédit en cours estiment que leurs charges de remboursement sont tenables. Cependant, malgré cela, l’année 2022 est marqué par un constat de plus en plus partagés par les ménages endettés : leur situation financière semble s’être dégradée, c’est en tout cas ce qu’estime 46,7% des français interrogés. En 2021, ils n’étaient que 38,3% à considérer que leur situation financière s’était dégradée. Un sentiment pouvant s’expliquer par l’inflation survenue en 2022 et la baisse de leur pouvoir d’achat.
Le sentiment d’insécurité quant à leur situation financière entraine une diminution de l’intention de souscrire des crédits en 2023. Ainsi, 3,6% des interrogés estiment pouvoir faire un crédit consommation au cours de l’année 2023. Ce pourcentage s’établit à 3,6% pour les crédits immobiliers. C’est l’une des estimations les plus basses parvenues au cours de ces 25 dernières années. Cette diminution de l’intention de souscrire un crédit, notamment immobilier, s’explique par un marché du crédit fragilisé au cours de l’année 2022, marquée par l’inflation et une hausse des taux d’intérêts et un taux d’usure trop bas réduisant la possibilité d’accéder à la propriété pour de nombreux français.