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Depuis quelques années nous pouvons observer une baisse continue des tarifs des assurance habitation, de l’ordre d’environ 17 % en cinq années. Dans un contexte où tout augmente ; électricité, matières premières ou encore l’essence, ce phénomène n’est pas anodin. Par ailleurs, les prix sont différents selon les régions, on observe de fortes disparités selon les régions. Plus une région est sujette aux intempéries, plus les prix seront élevés dans celle-ci.
Une première réelle baisse des tarifs d’assurance habitation a été observée en 2020 à hauteur de 8,7 %. Mais la baisse ne s’est pas arrêtée ici, en effet sur les douze derniers mois une nouvelle baisse des prix a été observée, plus faible cette fois-ci mais tout de même notable, elle s’élève à 2,55 %.
Cette seconde baisse a permis d’atteindre une prime moyenne d’environ 153 € sur l’année 2021. Ces deux baisses de prix cumulées en quelques années ont permis d’atteindre une réduction de près de 17 % de l’assurance habitation.
Dans un contexte haussier, cette baisse de tarifs n’est pas passée inaperçue, mais comment l’expliquer ? Depuis quelques années, des insurtechs ont vu le jour et tentent de grapiller des parts de marché. Ces insurtechs sont des start-up spécialisées dans le secteur de l’assurance qui ont pour particularité des prix très bas. Ces start-up ont complètement bouleversé le secteur de l’assurance et ont obligé les assureurs traditionnels à baisser leurs tarifs, à s’aligner complètement afin de continuer à exister.
Ces néo-assureurs sont 100 % digitaux, tout se passe en ligne, ce qui peut expliquer leurs tarifs peu élevés, ils sont totalement dépourvus d’agences physiques. Le parcours client se fait entièrement en ligne et les délais de traitement sont moindres. Par ailleurs, bien que leurs produits soient très souvent plus compétitifs, ils sont en règle générale moins étoffés que ceux des assureurs traditionnels.
Le télétravail s’est fortement développé avec la crise sanitaire et n’est pas innocent dans la baisse des tarifs des assurances habitation. En effet, avec le télétravail, les gens ont été beaucoup plus à leur domicile qu’habituellement, ce qui a entraîné une forte baisse du nombre de cambriolages et moins de sinistres.
En effet, on estime que depuis la crise sanitaire, les cambriolages ont diminué de près de 20 %. Pour ce qui est de la sinistralité, la présence à la maison a permis de se rendre plus rapidement compte des problèmes tels que les incendies, les dégâts des eaux etc … et donc une prise en charge plus rapide et ainsi moins de dégâts.
Selon les régions, on observe une prime d’assurance habitation plus ou moins élevée. Par exemple, la Bretagne, elle, enregistre pour la seconde année consécutive la prime d’assurance habitation la moins élevée, alors qu’en Nouvelle-Aquitaine, les habitants paient le prix le plus fort avec une prime moyenne de 162 € par an. Cela s’explique par le fait que le Sud-Ouest est une région plus sujette aux intempéries fortes et enregistre un taux de sinistralité plus élevé que dans d’autres régions.
Par ailleurs, les régions telles que la Bourgogne Franche-Comté et Provences-Alpes-Côtes d’Azur, subissent un sort similaire à celui de la Nouvelle-Aquitaine avec une prime respectivement de 157,09 € et 157,10 € par an.
