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Aujourd’hui et depuis quelques semaines, les prix ont fortement augmenté : essence, courses, énergie … engendrant des fins de mois de plus en plus difficiles pour de nombreux ménages. Les prix ont augmenté notamment en raison de la guerre en Ukraine. On estime que le surcoût moyen pour chaque foyer est d’environ 90 € par mois.
Pour pallier à ces augmentations, les Français sont obligés actuellement de piocher dans leurs économies pour faire face ou bien de souscrire à un crédit consommation. En effet, au premier trimestre 2022, la production de crédits a connu une hausse de 8,8 % par rapport à la même période l’année dernière, cela correspond à environ 11,8 milliards d’euros. Pour ce qui est des prêts personnels, leur augmentation correspond à environ 16,1 % sur une année, soit un volume de 3,5 milliards d’euros.
Bien que le printemps soit en général signe de hausse de la production de crédits à la consommation, en cette année 2022, ce sont plutôt les petits crédits qui sont en forte hausse. On peut bien sûr imaginer un lien fort avec l’inflation actuelle car on observe une forte hausse de volume des crédits inférieurs à 2 000 euros.
Ces crédits inférieurs à 2 000 € sont des solutions de trésorerie ponctuelles. En effet, les ménages font appel à ces financements en raison d’un manque d’épargne pour financer le quotidien, de l’électroménager en panne ou bien pour faire face à une difficulté passagère.
En ce début de printemps (mars, avril, mai) 2022, on observe une augmentation d’environ 40 % des crédits à la consommation par rapport à la période janvier – février 2022. Pour ce qui est des crédits allant de 2 000 à 5 000 euros, l’augmentation représente environs 25 à 28 %.
Par ailleurs, tout comme la hausse des taux de crédit immobilier, les taux de crédit consommation sont aussi en hausse. On observe une augmentation de 0,6 à environ 0,8 points chaque mois depuis le tout début de l’année 2022. Ce qui signifie que sur 1 an, pour un crédit à la consommation d’un montant inférieur à 2 000 euros, les taux varient de 2 % à presque 11 % selon le profil de l’emprunteur.
Cette hausse des petits crédits à la consommation est plutôt inquiétante. Le pouvoir d’achat commençant à diminuer, les factures d’énergie augmentant ainsi que les courses, certains ménages à partir du milieu du mois sont en difficulté. Ainsi, ils sont obligés de souscrire à un crédit à la consommation pour s’en sortir. C’est un signe d’inquiétude, notamment dans les zones où le poids de l’énergie est très fort comme les zones rurales.
Si les taux de crédit à la consommation continuent d’augmenter de manière continue, on peut s’inquiéter de l’entrée pour certains ménages dans le surendettement.
Cependant, dans l’état actuel des choses, nous ne sommes pas encore dans une recrudescence de surendettement en France. Fin avril 2022, le baromètre de la Banque de France indiquait l’enregistrement de 39 119 dossiers de surendettement contre 44 703 l’année dernière, soit une baisse de 13 %.
Par ailleurs, on observe une forte hausse du nombre de personnes inscrites sur le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers ; soit une hausse de 14 % sur une seule année, représentant un total de 252 929 personnes inscrites.
Ainsi, le crédit consommation est à souscrire avec prudence. En effet, si un ménage a des difficultés financières et qu’il a recours au crédit à la consommation afin de combler un manque de trésorerie pour la fin de mois, il faut être très prudent car ce n’est pas une solution pérenne pour gérer sa trésorerie.
