Rechercher un bien immobilier
L’augmentation des projets immobiliers et notamment leur accélération, les nouveaux besoins des français, de plus en plus en quête d’espace aussi bien intérieur qu’extérieur et l’attrait toujours plus vif pour l’accès à la propriété ont fait de cette année 2021, une année tout particulièrement spéciale en termes de transactions immobilières.
En octobre dernier, le Conseil supérieur du notariat a révélé que le niveau record de transactions sur 12 mois avait été atteint, soit plus du million d’actes dans l’immobilier ancien. C’est du jamais vu encore dans l’histoire de l’immobilier français.
Par rapport à 2019, année déjà bien florissante avec près d’1 046 000 avaient été réalisées, en 2021, on touche les 1 198 000 transactions immobilières, soit +14,5%. Cela s’explique par le fait que depuis la fin des confinements successifs, les français ont accéléré la concrétisation de leurs projets. Un phénomène d’accélération dans la prise de décision a été mis en évidence à partir de cette période.
Deux composantes influent particulièrement sur ce volume de transactions immobilières. La première est le fait que les logements neufs sont toujours rares. Ainsi, de nombreux porteurs de projet jettent alors leur dévolu sur l’immobilier ancien au détriment du neuf à cause du manque de construction de logements neufs. La seconde composante, et non des moindres, est le taux de crédit. A ce jour, les taux d'intérêts sont toujours aussi bas grâce à la politique de taux zéro portée par la BCE (Banque Centrale Européenne), qui fixe le loyer de l’argent.
Une des conséquences de cet amour des français pour l’accès à la propriété, qui ne diminue pas au cours des années et est même devenu une des priorités est l’envolée des prix. En effet, ces douze derniers mois, les prix ont continué leur croissance sur tout le territoire français, à part en Ile-de-France avec des hausses limitées à 1% pour les maisons et 2,5% pour les appartements.
Cependant, certains types de biens ont plus la côte que d’autres. En effet, ce sont les biens immobiliers avec jardin ou balcon qui ont connu le plus de succès. Ce phénomène est dû à la crise pandémique et notamment à la démocratisation du télétravail. Ce type de biens se trouvant particulièrement dans les villes moyennes, ce sont elles qui ont alors profité de la vague des transactions, et ont connu une hausse des prix de leur immobilier. Là où avant la crise, les prix dans ces villes étaient raisonnables, ils le sont devenus moins suite à celle-ci, avantageant moins les emprunteurs qu’auparavant.
Concernant les maisons, dans les villes moyennes, elles ont connu de fortes hausses, avec en moyenne 9% sur tout le territoire national. Cependant, quelques régions très prisées ont connu une hausse particulière de leurs prix, avec par exemple Rennes en tête (+13,1%), Montpellier (+10,8%) et Toulon (+10,6%).
Pour ce qui est des appartements, les prix ont globalement augmenté en France de 5,2% avec aussi quelques exceptions pour Orléans notamment (+10,4%), Reims (+10,2%) et Rennes (+9,8%).
Le télétravail n’est pas étranger à ce phénomène. En effet, aujourd’hui, ces villes sont aptes à offrir la même qualité de services que des villes plus grandes mais avec une qualité de vie bien meilleure. Le Conseil supérieur du notariat renforce ces propos en relevant que ce sont bien les acquéreurs originaires d’une commune à forte densité de population qui ont initié ce phénomène. Les acheteurs locaux sont en effet en baisse.
Une des conséquences principales de cette migration vers les villes moyennes est la baisse du pouvoir d’achat immobilier. En moyenne, la surface finançable, soit une mensualité de 800 € par mois pendant 20 ans sans apport, d’un appartement ancien sur l’ensemble de la France est de 50m2 cette année contre 54 m2 l’année précédente.