Rechercher un bien immobilier
Cela fait des mois que les thématiques sur l’état du marché immobilier et du crédit immobilier sont des sujets d’actualité faisant couler beaucoup d’encre. Durant l’été on pouvait lire « la bonne résistance des prix » malgré la baisse de pouvoir d’achat des acquéreurs… Les acteurs de l’immobilier se voulaient « confiants » pour réussir la rentrée !
Mais nous voilà en fin d’année, l’heure du bilan et des prospectives pour la nouvelle, et même si le ralentissement de la hausse historique (en rythme de croissance et non en valeur absolue) des taux d’intérêts commence à se faire sentir cela ne suffira pas à amortir la chute !
En effet sous l’effet de prix trop élevés et des taux de crédits au sommet, le nombre de transactions immobilières dégringole. Les professionnels de l’immobilier évoquent même des chutes de ventes inédites depuis plusieurs décennies. Les acteurs de la promotion viennent de communiquer des volumes de réservation en berne sur 2023 et leurs prévisions 2024 sont encore plus alarmistes.
Cette tendance est identique sur le marché de l’ancien, les notaires comptaient 955 000 signatures de ventes sur un an à la fin du mois d’août, soit 16,6% de moins qu’un an plus tôt. Une dégringolade qu’ils n’avaient jamais observée depuis 10 ans ! Fin 2023 les notaires anticipent un chiffre compris entre 850 000 et 900 000 ventes annuelles à la fin du mois de décembre. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), dans sa note de conjoncture, prévoit une chute des ventes annuelles à 885 000 logements à la fin de l’année 2023. Soit 21% de moins qu’en 2022.
Le constat est sans appel, 2024 sera une année noire pour l’immobilier tous secteurs confondus et ce phénomène n’a rien d’inexplicable. En effet entre 2020 et 2022, les ventes immobilières se sont envolées (en nombre et en prix) dopées par un coût du crédit extraordinairement bas pour les emprunteurs. Et en 2023 la remontée rapide des taux de crédit a fait perdre environ 25 % de pouvoir d’achat immobilier conduisant de nombreux candidats à l’acquisition à renoncer à leurs projets d’achats.
On ne peut se réjouir d’une telle situation et de ses conséquences mais elle conduira à un « dégonflement » des prix de vente et dans le même temps si les taux d’intérêts continuent à se stabiliser comme cela semble se profiler…les ménages pourront plus accéder à la propriété à un cout moindre que sur les dernières années…Ne serait-ce pas là ce qu’on appelle un marché cyclique !