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Le dispositif Pinel, le plus célèbre des aides d’investissement locatifs a été prorogé par la loi de finances 2021 jusqu’à la fin 2024. Entre temps, son champ d’action sera progressivement diminué. Mais comment remplacer ce dispositif plébiscité par de très nombreux particuliers qui encourage la construction de logements neufs et permet à de nombreux locataires de trouver un logement ? Plusieurs possibilités sont aujourd’hui étudiées.
Le Pinel, une disparition progressive jusqu’en 2024
Pour rappel, le dispositif Pinel offre une réduction d’impôt aux investisseurs qui achètent un logement neuf pour le louer ensuite. Le montant de l’avantage fiscal varie selon la durée de la location : 6 ans permet de déduire 12% du montant investi, 9 ans 18% et 12 ans 21%. Le montant des loyers pratiqués varie selon un plafond fixé par zone géographique.
Jusqu’à fin 2022, les réductions fiscales ne changent pas et restent identique à ce qui existe aujourd’hui. Toutefois, dès le 1er janvier 2023, elles vont progressivement diminuer. Ainsi pour une location de 6 ans, la déduction fiscale ne sera plus que de 10,5% en 2023 et chutera à 9% en 2024. Pour une location de 9 ans, cela chute à 15% en 2023 et à 12% en 2024. Enfin pour une location de 12 ans ce sera une déduction fiscale de 17,5% puis 14%.
Depuis la fin d’année 2020, plusieurs éléments ont été évoqués pour justifier de la suppression progressive du dispositif Pinel. La première raison c’est qu’au sein des zones tendues, le dispositif ne permet pas le développement « d’une offre locative intermédiaire ». Conséquence, de fortes disparités sur le marché immobilier existent alors dans ces villes.
Autre raison, le coût du dispositif Pinel pris en charge par l’Etat reste très élevé et continue d’augmenter. Dans les faits, pour un seul logement, le Pinel coûte en moyenne 38 000 euros à l’Etat.
La rentabilité des investissements est également une problématique car de trop nombreux ménages sont concentrés exclusivement sur la réduction d’impôt et ne prennent pas en compte de la décote à la revente.
Alors que les aides dédiées aux investisseurs particuliers alourdissent le budget de l’Etat, l’une des possibilités est de cibler les investisseurs institutionnels pour financer la construction de logements neufs. Sont principalement concernées les banques, les assureurs mais aussi les fonds de pensions. Habituellement, ces acteurs investissent dans l’immobilier professionnel mais l’essor du télétravail remet en cause ce modèle économique.
Leur capacité à massivement investir est également appréciée puisqu’ils peuvent potentiellement financer la construction de 50 000 logements intermédiaires tous les ans. Ce pouvoir financier permettrait ainsi d’atteindre les objectifs de construction de logements intermédiaires des dix prochaines années.
De plus, le coût pour l’Etat de faire appel à ces investisseurs est 10 000 euros inférieur par logement !
Pas d’inquiétude, il sera toujours possible pour les particuliers d’investir dans l’immobilier mais à travers de nouveaux dispositifs Ainsi, dès 2024 et la fin du Pinel, les ménages français pourront investir dans des fonds spécialisés dans les logements locatifs intermédiaires grâce à des organismes de placement collectif en immobilier.
Mais ces nouveaux dispositifs comporteraient quelques désavantages. Parmi eux, pas d’avantages fiscaux et les investisseurs particuliers ne seraient plus propriétaire du bien immobilier que c’est le cas avec le Pinel.
Alors si vous avez un projet d’investissement Pinel c’est le moment de le faire pour profiter des taux d’avantages fiscaux les plus attractifs.