Rechercher un bien immobilier
Avec la hausse des taux et la perte de pouvoir d'achat immobilier, un nombre croissant d'acquéreurs se tournent vers des logements mal notés mais moins chers.
Selon la dernière note de conjoncture des notaires, la part des logements classés F et G dans les ventes globales a bondi de 7 points en deux ans. De 11% en 2021, elle est passée à 16% en 2022 pour atteindre les 18% en septembre 2023. A date c’est pratiquement un logement sur cinq vendu. C’est donc très significatif quand on sait que ces passoires énergétiques représentent 17 % du parc des logements français.
Cette tendance haussière ne traduit pas une sensibilité écologique des acquéreurs mais un moyen d’accéder à la propriété à un cout moindre dans un contexte difficile.
Avec la flambée des taux les acquéreurs ont perdu 25% de pouvoir d’achat immobilier en deux ans. Or les "passoires thermiques" c’est 15% de décote en moyenne par rapport à un même bien mieux isolé. Et il ne s’agit là que d’une moyenne nationale, sur certains départements la baisse de prix peut atteindre plus de 25 %. De manière générale, on constate que la décote est proportionnelle à la baisse des prix de marché. Ce sont dans les départements où l’immobilier est cher comme à Paris ou Bordeaux où il y a le moins de décote.
Acheter un bien moins cher apparait séduisant voire la seule alternative pour de jeunes accédants mais il faut néanmoins faire preuve de prudence en intégrant bien les contraintes qui en découlent…La première étant le montant des factures énergétiques qui est deux à trois fois plus élevé que pour un logement bien isolé et quand on sait que le cout de l’énergie va continuer à grimper c’est un risque.
Rappelons également que dans le cadre de la loi résilience, ces biens ne pourront plus être loués dans les années qui viennent. Dans le cadre d’une résidence principale on peut également s’interroger sur l’impact sur le prix de revente.
Quelque soit l’usage, il va donc falloir effectuer des travaux pour améliorer le diagnostic ce qui peut parfois annuler les gains réalisés avec la décote. Selon l'Agence de l'environnement (Ademe), Il faut compter en moyenne 16.000 € pour gagner une classe énergétique sur une maison individuelle et 26.000 € pour en gagner deux.
La volonté des pouvoirs publics sur la rénovation énergétique s’accompagne d’aides financières comme : Ma Prime Rénov, l’éco PTZ…auxquelles viennent s’ajouter des solutions bancaires adaptées. En effet plusieurs banques proposent des offres de crédit dédiées à des taux avantageux.
Afin d’être sécurisé dans un projet immobilier comprenant de la rénovation énergétique, faites-appel à un professionnel du financement qui saura vous accompagner.