Rechercher un bien immobilier
Le marché du crédit immobilier connait depuis des mois, un ralentissement conséquent lié à une multiplication de facteurs négatifs.
Tout d’abord les recommandations du HCSF établies limitent l’accès à un crédit immobilier pour de nombreux ménages, notamment les primo-accédants. Pour rappel, les banques n’ont pas l’autorisation de prêter au-delà de 25 ans pour un achat immobilier ancien et le taux d’endettement maximal autorisé est de 35%.
Dans un contexte de hausse des taux et de prix immobiliers dont la baisse tarde à se faire sentir, la capacité des ménages est lourdement impactée et les normes du HCSF sont aujourd’hui très contraignantes. Résultat, les refus de prêt sont nombreux.
Autre explication à ce ralentissement de la production de crédit immobilier, les taux auxquels les banques empruntent à la BCE n’ont cessé de croitre ces derniers mois. La BCE a en effet pour objectif de contenir l’inflation et pour cela, elle a augmenté ses taux directeurs.
Pour les banques, emprunter de l’argent coûte plus cher aujourd’hui. Or leurs marges réalisées avec le crédit immobilier se sont considérablement réduites. Si les banques acceptent tout de même de prêter à certains profils, une situation de faible marge n’est pas tenable dans la durée. Nombreux ont donc été les établissements bancaires à réduire l’octroi de prêt immobilier ces derniers mois, participant logiquement à la chute de la production.
Oui mais voilà, la situation pourrait commencer à changer. Pourquoi ? Car le taux d’usure, taux limite auquel les banques ont le droit de prêter a enregistré une très forte hausse entre juin (4,68%) et juillet (5,09%) pour les crédits immobiliers de 20 ans et plus.
Qu’est-ce que cela signifie ? Les banques disposent de plus de liberté pour augmenter leurs taux d’intérêts. Or qui dit taux d’intérêts plus élevés dit également une marge plus conséquente pour les banques.
Le crédit immobilier pourrait alors redevenir rentable pour la majorité des banques. Le niveau de rentabilité est encore bien loin des années passées mais les hypothèses sur une légère réouverture de la production de crédit immobilier commencent émerger. L’été 2023, une période toujours calme en matière de production de crédit, les salariés bancaires étant en vacances, ne devrait pas déroger à la règle. Les premiers signes d’une reprise pourraient alors être visibles pour la rentrée.